fourre-tout

après boxing hefner, un album-compilation fourre-tout sorti au début de l’année, les londoniens reviennent avec leur deuxième véritable album, we love the city. cet album est globalement décevant, et ce pour plusieurs raisons : la musique d’hefner, d’abord, n’a pas ou très peu évolué entre fidelity wars et ce nouvel album. plus gênant, les morceaux qui composent ce nouvel album soutiennent rarement la comparaison avec les chansons de fidelity wars. le premier hefner était passionant : darren hayman, avec sa voix amusante, ses paroles acerbes et son écriture originale, avait décoché quelques jolies flèches en direction d’une britpop déjà viellissante.

acerbes

“i took her love for granted” et “i love only you” étaient deux petites chansons d’amour de toute beauté, et il y en avait d’autres du même niveau. malheureusement, on retrouve rarement la même qualité d’écriture sur we love the city. le style est proche, c’est à dire une musique dépouillée, insolente, à écouter tard le soir ou au petit matin après une longue nuit, mais les lignes de basse et les riffs de guitare ressemblent à s’y méprendre à ceux de the fidelity wars. ainsi, “painting and kissing” est la copie conforme de plusieurs chansons du premier album. certaines chansons sont carrément ennuyeuses, lentes, sans intérêt. “the day that thatcher dies" est elle amusante, très années soixante, mais n’est pas au niveau de “i love only you”. on va donc s’arrêter là. si vous devez acheter un album de hefner, c’est bien le réussi the fidelity wars et rien d’autre.