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publié par Mickaël Adamadorassy le 17/10/19
Heather Nova - Le Café de la Danse, Paris - 13/10/2019

Heather Nova au Café de la Danse, des fleurs blanches sur son pied de micro et le fidèle Arnulf Lindner à ses côtés, cela pourrait avoir un air de déjà-vu mais la chanteuse propose ce soir un show assez différent des précédents qu’on a pu voir : à l’image de l’album Pearl dont elle fait la promotion, Heather est revenu à un son très pop-rock façon années 90 : déjà il y a une solide section rythmique présente sur tout le set qui s’illustre dès le premier morceau "See Yourself", où la basse saturée et la batterie martèlent implacablement le rythme avec une intention très rock. Il y a aussi une sacrément bonne guitariste lead qui vient soit embellir le son posé par la rythmique acoustique d’Heather soit apporter un poids supplémentaire quand les chansons prennent une tournure rock. Les morceaux lui ménagent même quelques espaces purement instrumentaux pour briller dans de longues interventions solos avec un son bien "grungy" et de la pédale wah plutôt bien sentie ("Rewild me", extraite du dernier album).

Mais la star dans un concert d’Heather Nova reste sa voix, qui n’a rien perdu au fil des ans, elle a ce timbre unique qui vous bouleverse, qui vous rend accro, cette capacité à aller chercher des notes sublimes dans les aigus comme sur le classique "Islands" ou le refrain de "London Rain", deuxième titre du concert, qu’on est content d’enfin voir en live dans une version proche de l’album Siren : la parfaite chanson pop-rock 90’s, qui combine la beauté du songwriting et l’énergie, le groove du groupe.

Et c’est aussi cette combinaison qui fait que ce concert est peut être celui qu’on a préféré des trois qu’on a vu jusqu’à présent. Il n’y a peut être pas les moments d’émotion à vif, dans leur plus simple appareil du concert de 2011 où elle présentait 300 Days at Sea, album malheureusement absent de la setlist alors que presque tous les autres sont représentés : Pearl bien sûr en majorité avec "The Wounds We Bled" ballade folk-rock très efficace, "All The Rivers" où la guitare électrique s’exprime pleinement autour du chant d’Heather sur le fil, les notes concentrées dans ses aigus cristallins qu’elle maîtrise à la perfection ou encore "Vincent" en rappel qui sera dédicacée à son compagnon français qui est donc le sujet de la chanson.

On retrouve aussi les titres à succès, qui reviennent à chaque concert , "Winterblue", "Walk This World", "Sirens" évoqués précédemment, des titres d’albums qu’on connaissait un peu moins mais à chaque fois le charme opère de la même manière. Les concerts finissent tôt au Café mais Heather et son groupe nous joueront quand même une vingtaine de chansons, entrecoupées de quelques interventions dont une ou deux dans un très bon français (certainement que le fameux Vincent y est pour quelque chose). Et encore une fois ce rendez-vous avec Heather Nova dans une salle enthousiaste qui affichait complet ou presque et où il faisait bien chaud nous a ravi.

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