La dernière fois qu’on avait vu Heather Nova c’était en 2010 au Café de la Danse et elle avait à peu près le même bouquet de fleurs sur son pied de micro et le même musicien extraordinaire qui jongle entre violoncelle, contrebasse, guitares et claviers. Mais cette fois-ci un batteur est présent sur une partie des morceaux et le concert accompagne un nouvel album, The Way It Feels, sorti en 2015.

La voix d’Heather, elle , est toujours aussi sublime, les vocalises haut perchées d’Island donnent toujours le frisson, London Rain est toujours la love song parfaite. Le son est bon, quoi qu’un peu trop bas alors on en profite à fond, très confortablement installé dans les fauteuils de l’alhambra.

Un peu trop peut être, même si on sent qu’il s’agit d’un public de fans, ça manque un peu d’ambiance, c’est un peu trop poli et avec seulement deux musiciens la musique de Heather sonne très folk, là où les disques sont arrangés avec un groupe qui donne une tonalité plus pop-rock et des dynamiques plus variées aux morceaux. Il y a donc bien un batteur mais il joue sur un set réduit et sa présence est loin d’être centrale.

Même si Heather est très détendue et échange quelques blagues sur le français de son accompagnateur, il y a aussi un peu moins de communication qu’au Café de la Danse où Heather expliquait entre les chansons les textes de son album 300 days at sea, qui a complètement été exclu de la setlist, autre petit regret.

Attention tout cela ce sont des petites choses, le concert d’Heather tombait le même soir que celui d’Arman Méliès par exemple et même si le ce fut un choix déchirant, il n’a pas été très long à faire : Heather ne vient pas si souvent chez nous et elle a une voix unique, quelque chose de captivant qui font qu’on y revient encore et encore, comme on peut écouter London Rain 10 fois d’affilée sans se lasser.