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publié par Céline Non, Mickaël Adamadorassy le 02/12/19
Half Moon Run - Le Trianon, Paris - 26/11/2019

Alors que les roadies finissent de préparer la scène de la Cigale pour les canadiens d’Half Moon run, on compte tout le matériel et on se demande : mais ils vont être combien ce soir ??? en effet, il y a pas moins de deux batteries + un set tom/cymbale, six claviers, un pedal steel plus les basses, la mandoline et les guitares. Il serait donc très long de vous dire qui fait quoi chez Half Moon Run ou plutôt on pourrait vous dire que tout le monde fait tout : les batteurs Dylan Phillips et Isaac Symonds jouent du clavier, en même temps que leur instrument principal et c’est carrément bluffant car juste leur partie de batterie occuperait les deux mains d’un autre. Sur le devant de la scène, Conner Molander qui a beaucoup la bougeotte même quand il est assis au piano, alterne entre guitares, basses et claviers.

Du coup Devon Portielje, avec "juste" ses guitares et son mini-kit de percussions pourrait passer pour le flemmard de la bande mais c’est sur ses épaules que repose une tâche délicate : c’est lui qui assure sur le devant de la scène la majorité du chant lead (même si bien sûr une des forces du groupe réside dans ses magnifiques harmonies vocales à deux, trois ou quatre voix). Avec un look entre Orlando Bloom et un jeune Dicaprio, ce grand gaillard à la voix souvent sur le fil, dont la chemise tombera vite pour dévoiler un débardeur largement échancré, attire bizarrement une bonne partie de l’attention des premiers rangs, qui, se doit être aussi un hasard, sont très majoritairement féminins...

Dans un Trianon qui affiche complet, les canadiens présentent ce soir aux fans français leur troisième album A blemish in the Great Light mais le groupe amorce le concert avec des extraits de ces deux premiers disques, le lancinant "21 Gun Salute" (extrait du premier album Dark Eyes) qui lance le concert tout en douceur et monte en puissance progressivement, "I Can’t figure Out What’s Going On", belle avec ses arpèges limpides en son clair, la richesse des arrangements, les chœurs, "Unofferable" à la fois lente et puissante, comme une suite de vagues de plus en plus fortes. La très rock voir épique "Turn Your Love". Décidément les canadiens ont décidé de sortir la grosse artillerie dès le début du show... Pour le plus grand plaisir d’un public enthousiaste, au début ce sont les premier rangs de la fosse qui dansent, à la fond une bonne partie des gradins s’y mettra aussi.

On doit attendre le sixième morceau pour entendre un titre du nouveau disque, "Natural Disaster", très pop, un peu moins percutante que les précédents titres mais tout aussi remuante. Un peu plus tard "Sun Leads Me On" déploie sa folk joyeuse et ses harmonies vocales à quatre qui rappellent le "The Weight" de The Band. Le groupe revient ensuite sur des chansons visiblement connues du public, extraites du premier album, l’excellente "Call Me in The Afternoon" et "Drug You" et son riff de guitare génial en pulling-off avant de conclure sur "She Wants To Know". Suivi de deux rappels avec forcément "Full Circle" mais aussi "Jello on My Mind" tirée du dernier disque et qui est décidément une très chouette chanson rock indé, classique, simple mais efficace. Le groupe jouera aussi un morceau avec tout le monde sur le devant de la scène chantant dans un unique micro. Une idée utilisée deux fois pendant le show, qu’ils ont sans doute eu lors de notre session Cargo ! avec eux la veille ?

(photos de Céline et textes de Mickaël)

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