instrumental

l’extraordinaire groupe islandais revient avec un troisième album qui n’en est pas un. gus gus vs t-world nous est présenté comme un projet instrumental, une transition entre this is normal et le futur nouvel album du groupe. clarifions les choses d’entrée : cet album n’est pas à la hauteur de polydistortion ou de this is normal, mais peu d’albums de musique électronique sont à la hauteur de ces deux pièces maîtresses de toute façon.

sans âme

achetez cet album en sachant que vous ne retouverez pas l’originalité et la diversité musicale que nous avait devoilé gus gus avec ses deux premiers disques. les chansons sont toutes instrumentales, déjà, et la chanteuse du groupe s’est eclipsée depuis longtemps. la musique est purement électronique, froide, sans âme. les chansons sont tres répétitives, bien sûr, et se développent au ralenti. le groupe n’a pas dû passer des mois à travailler ces morceaux, et ça se sent. tout est fait en première intention, gus gus nous offre des brouillons de chansons s’étalant sur de longues minutes. cette collection de chansons est néanmoins très agréable à écouter, et après plusieurs écoutes, il y a de fortes chances pour que certains loops ou certains sons vous hantent quelques jours durant.

moquerie

une chanson sort nettement du lot : “purple” est une magnifique chanson construite autour d’un sample de la voix de la chanteuse de gus gus. malheureusement, ce morceau n’est autre qu’un des morceaux du premier album de gus gus, polydistortion, dans sa version originale qui plus est. gus gus s’est un peu moqué de nous avec cet album qui n’en est pas un et qui contient une ancienne chanson mais qui est quand-même vendu au prix d’un album. ce projet instrumental aurait du sortir sous la forme d’un ep, sans “purple”, et au prix d’un ep surtout. cet album n’est donc pas indispensable, contrairement aux deux premiers, mais il ravira néanmoins de nombreux fans du groupe.