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publié par gilles le 18/06/03
Grandaddy - Café de la Danse, Paris - 18/06/2003
Café de la Danse, Paris

canicule

le mercredi 18 juin, les grandaddy sont de passage à paris au café de la danse ! c’est leur deuxième tentative pour jouer dans cette magnifique petite salle (environ 300 places) juste derrière la place de la bastille ; en effet, ils y étaient programmés pour le 22 février 2001 mais suite à une chute et fracture du poignet d’un des membres du groupe, la tournée avait été abrégée... ils avaient alors promis qu’ils reviendraient et ils ont donc tenu parole :)) pour cette seconde tentative, les voici de retour en france pour étrenner leur dernier album sumday sorti une petite semaine avant ! à quelques jours de l’été, paris est écrasé par la canicule ; mais ça ne doit pas déranger les grandaddy qui sont abonnés aux salles parisiennes surchauffées ! le 20 juin 2000, ils avaient joués à la maroquinerie où certains spectateurs avaient été indisposés par la chaleur intense qui régnait dans la salle. donc cette année, c’est le café de la danse qui accueille nos californiens préférés du moment. la salle est remplie à craquer (le concert est complet depuis bien longtemps) et le grand ventilateur au dessus de la console son a du mal à brasser l’air, le souffle créé est quasi insignifiant ! il fait très chaud, mais n’y pensons pas et focalisons nous sur la scène qui s’agite avec l’entrée des petits gars de modesto, jason lytle en tête avec une casquette sumday visée sur son crâne...

bouseux

je n’ai jamais compris pourquoi tous les journalistes s’évertuent à les surnommer "les barbus" alors que seul aaron burtch (le batteur) arbore une barbe très fournie, et jim fairchild (le guitariste) est toujours rasé de près !! à moins que ce ne soit qu’un qualificatif pour décrire leur dégaine de bûcherons et leurs origines de modesto au fin fond du nord de la californie. en tous cas ces ’bouseux’ n’ont pas l’air dépaysés et la bonne ambiance règne sur l’estrade du café de la danse. pourtant, jason avait l’air bien triste et visiblement très touché en dédicaçant un titre à un ami dont il a appris le décès quelques heures avant de monter sur scène ! c’était vraiment émouvant à voir... a part ce petit moment nostalgique, grandaddy nous démontre qu’ils sont revenus en forme avec ce nouvel album dont les titres prennent tout leur sens sur scène aux côtés des titres à présent classiques ("am180", "summer here kids", "the crystal lake"...). que de chemin parcouru depuis mon premier concert avec eux (divan du monde) à l’époque d’under the western freeway ! mais toujours ce savant mélange de sensibilité et de rage superbement maîtrisé.

postiche

comme d’habitude, entre les morceaux jason prend le temps de faire les réglages de toutes ses machines empilées devant lui. il en profite pour nous diffuser des boucles de musique extirpées d’on ne sait où... on reconnaîtra quand même un extrait de "everybody’s got to learn sometimes", gros tube de l’été 80 de the korgis, une des chansons que jason a le plus écoutées lorsqu’il était gamin... on aura aussi droit à un petit couplet politique, dans lequel il nous dira combien ils aiment leur pays et qu’ils sont contents d’être américains tout en précisant bien "we hate georges bush" :)) durant tout leur set, sur le grand mur de pierre derrière la scène seront projetées des vidéos en rapport ou non avec les titres joués. c’est d’ailleurs assez varié, puisque ça allait du reportage animalier (chamaillerie entre chien et chat et même copulations d’insectes) aux séquences humoristiques où on retrouve le groupe en train de faire les cons en skate, ou une autre séquence avec des images des meilleures chutes à l’occasion d’une course de moto (ce qui fait exploser de rire jason lorsqu’il se retourne et jette un oeil à l’écran). a noter aussi la vidéo projetée pendant "summer here kids", une sorte d’auto parodie où chaque membre du groupe est interprété par un gamin déguisé avec barbe postiche ! bref, au bilan de cette soirée, une quinzaine de titres, sur un peu moins d’une heure et demi, avec un son extraordinaire (et pas trop fort) et toujours la voix tendrement plaintive de jason lytle... vivement qu’on les retrouve dans une atmosphère moins caniculaire, par exemple en plein air un soir d’août dans l’enceinte du fort de saint père à la prochaine route du rock... à suivre donc !

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publié par le 18/06/03