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publié par Mickaël Adamadorassy le 07/03/05
Grandaddy + OMR + The Electric Soft Parade - Élysée Montmartre, Paris - 01/12/2003
Élysée Montmartre, Paris

omr

si c’est eux, vu qu’à aucun moment ils ne sont présentés, c’est difficile d’en dire du mal : c’est pas franchement mauvais, c’est pas franchement bien mais en tout cas ça fait une demi-heure agréable à passer en compagnie de la chanteuse, plutôt jolie, et de ses compères, pas moches mais déjà moins mon type. ça commence par un instrumental avec de grosses nappes de clavier, qui est pas mal mais un peu répétitif, heureusement il dure pas très longtemps, la chanteuse a l’air pas très à l’aise, la tête penchée sur le clavier à regarder sans arrêt les autres membres du groupe mais pas le public (après c’est un peu mieux scéniquement mais ça vaut pas, au pif, an pierlé par exemple). pour le reste, en plus du classique basse-guitare-batterie , il y a des samples très présents, pas spécialement originaux ou accrocheurs et bon la seule chose que je vois à en dire c’est que ça semble très répétitif, que les lignes de chant sont assez cliché à part le morceau un peu dance 80’s qui a un bon refrain, les autes morceaux sont assez classiques, du rock électro "de base", à part un truc un peu darkwave. le tout est agréable mais très vite oublié, la preuve je sais plus quoi dire dessus. ah si, avec un chant avec plus de caractère ça passerait mieux et puis ils avaient un son très honnête surtout pour une première première partie.

electric soft parade

je les avais vu en showcase au café de la danse pour la sortie de l’abum précédent, apparemment ils avaient un problème de batteur vu que les 2 gratteux alternaient à la batterie. ça avait donné un show un peu bricolo et approximatif mais très sympa avec un clavier moins effacé derrière les guitares que ce soir. car pour ce concert à l’élysée montmartre... c’était pas du tout pareil : en plus d’un vrai batteur qui tape fort, y a 2 guitares bien lourdes, plein de claviers et une grosse basse parfois jouée au synthé qui font un mur du son bien massif, heureusement le mix est excellent et les voix des 2 guitaristes-chanteurs s’harmonisent à merveille et passent leurs petites mélodies pop sans problème au dessus de tout ça. on a eu droit à pas mal du nouvel album (qui ne m’ont pas vraiment plu, en particulier celle au clavier, qui sonne un peu comme du oasis) et aux meilleures du premier qui là font mouche surtout avec le gros son de ce soir. Ils ont une meilleure présence scénique, peut être le métier qui rentre, au café de la danse, ils faisaient vraiment groupe qui débute et qui réalise pas trop ce qui se passe. l’un des 2 guitaristes est assez calme, collé à son micro, les yeux clos pendant presque tout le concert tandis que l’autre est plus remuant, prend des petites poses et tape la blague entre les morceaux, le bassiste a l’air un peu halluciné et le clavier contrairement à se qu’on pourrait croire, il saute autant et il bourrine presque plus ses touches que les guitaristes. seuls regrets : c’était un peu trop court et on a pas eu droit à l’espèce de truc barré de 20 minutes qu’ils mettent à la fin.

grandaddy

ce soir grandaddy a ramené un nouveau membre et quelques uns de ses copains pour occuper la scène de l’élysée montmartre : j’ai nommé le chat noir en plastique : superbe dans son silence, les yeux rivés sur le public, il trône fièrement à la droite de jason lytle. on dénombre aussi quelques oiseaux sur les grosses antennes tv de chaque côté de l’écran géant qui occupe le milieu de la scène, et un lapin je crois. pour parachever cette image un peu rustique, qui contraste avec le look mi électronique mi industrielo-bricolo des synthés de jason, l’écran diffuse quelques images d’une chanson pour la nature (qui est sur le cd bonus de sumday mais première version vu que ces [censuré] de la maison de disque ont sorti une deuxième version avec des pistes lives, c’est gentil pour les gens qui ont acheté le cd dès sa sortie...) où l’on voit les hommes-peluches qui font des chorégraphies assez tordantes. le reste des images est dans lemême esprit : les clips du groupe où il y a toujours des peluches et puis des images de chat, de chiots très mignons etc.... il y a plus de matériel vidéo que la dernière fois et il est plus réussi mais bon j’y ai pas trop fait attention, vu que c’est surtout sur scène que ça se passe le groupe arrive sous les applaudissements fournis d’un elysée montmartre qui a fini complet dans la journée apparemment, c’est moins peuplé au m² qu’au café de la danse mais l’ambiance est néanmoins bien chaude.

showman

Tant mieux car les grandaddy ont l’air plutôt en forme ce soir : jason n’est pas trop caché derrière ses synthés et on sent que les chansons commencent à être bien digérées en live (sumday venait de sortir lors des concerts de juin), il y a un peu plus d’impro, des passages un peu différents. bien sûr, le principal reproche qu’on fait à grandaddy en live se vérifie toujours : ils mettent un point d’honneur à jouer tous les arrangements de l’album mais là en l’occurrence (et surtout si on connaît sumday par coeur) les différences existent : le chant est vraiment habité, jason n’est peut être pas un showman extraverti mais il sait faire passer les émotions et les climats de ses chansons, et ça, c’est pas pareil sur cd, il y aussi quelques variations sur les morceaux, des passages où il se laisse aller un peu plus que d’habitude sur les " solos". bref plein de petites différences qui font que ce reproche n’est pas si justifié.

machiavélique

surtout qu’ils maîtrisent tellement bien la chose maintenant que le jonglage entre les intruments ne gène pas tellement jason qui passe du clavier à la guitare presque instantanément et qui réussit en plus à établir un début de communication avec le public, il accepte plus volontiers les applaudissements, se laisse même aller à quelques gestes envers le public et il ne reste pas bloqué derrière les synthés mais occupe presque toute la scène, laissant juste le côté gauche à l’autre guitariste qui bouge pas mal aussi (et qui chante presque tous les morceaux, pas dans le micro mais bon ça montre qu’il est bien "dedans") la setlist est assez proche des concerts précédents, une majorité de morceaux de sumday, mais les moins bons ont disparus du set au profit de l’excellent "stray cat and the chocolate snake" avec sa petite mélodie de piano enfantine, introduite par le deuxième guitariste comme une chanson joyeuse et un peu bête par contraste avec le côté triste du reste. "yeah is all we had" ouvre le concert avec en fond le clip qui est assez original :: l’histoire d’une rupture je crois mais, le tout passé à l’envers (pour qui veut comprendre vaut mieux le regarder au calme sur le site), "el caminos in the west" avec idem le clip très drôle ou 4 gamines font un plan machiavélique pour conquérir le monde en volant la place des grandaddy. (je parle pas mal des vidéos mais pendant le concert je les ai pas trop regardé, c’est juste qu’elles sont très drôles et contrastent assez avec l’image que grandaddy peut donner), "now it’s on" et "the go in the go-for-it".

déferlante

les chansons les plus évidentes de sumday, rendent très bien avec les harmonies vocales du bassiste, qui a le même style de voix un peu aiguë que jason. "the group who couldn’t say". et "stray cat", là plus que l’interprétation même si elle est réussie, c’est les paroles que j’adore, entre les personnages tout droit issus du message à caractère informatif en ballade à la campagne et les robots qui doivent travailler dans le noir pour réduire les coûts de production, l’univers de grandaddy est vraiment peuplé d’êtres bizarres et attachants. le dernier morceau avant le rappel sera "lost on yer merry way", une version allongée qui commence tout calmement, s’emballe dans une déferlante distordue pour finir tout doucement, jazzmaster en son clair et piano sur quelques paroles improvisées. des albums plus anciens, on se contentera d’ "am 180" et de sa petite mélodie de piano simple mais imparable, de "laughing stock" et "levitz", dans la fibre plutôt triste et pour the sophtware slump, "the crystal lake", "chartsengrafts". en rappel, "he’s simple, he’s dumb, he’s the pilot", précédé d’une petite impro au clavier et qui reste toujours aussi poignant et magnifique. malheureusement il signera la fin de ce concert de grandaddy qui effectivement n’aura pas été surprenant, dans le sens, où, comme à chaque fois, c’est excellent.

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publié par le 07/03/05