Les affiches jazz de la coopé ont ce mélange sympa de groupes confirmés et de découvertes, de têtes d’affiches et de futurs grands. En ce jeudi froid de décembre, on a droit au jazz cinématographique de GoGo Penguin. Le début se fait en douceur, et le groupe enchaîne avec « Bardo », un titre de leur album de 2018, A Humdrum Star. On commence à se réchauffer, la contrebasse vibre bien, le piano nous fait rêver et Jon Scott, nouveau batteur, donne le rythme. La recette de ce groupe de jazz qui mêle de nombreuses sonorités marche très bien.
Puis la magie opère petit à petit. On se laisse aller au son des titres de ce nouvel opus, Everything is going to be OK. Et on se laisse convaincre. Les yeux fermés, le trio nous guide à travers différents moments, des morceaux plus sombres - à l’image de la période COVID pendant laquelle ils ont composé les titres du disque - et plus entraînants.
Et on finit par danser, par imaginer nos propres images et à se faire notre propre film au son de « Saturnine », titre bien électro, avec de belles mélodies au piano et la rythmique qui combat le froid. Dans la grande salle de la Coopérative de mai, il fait chaud ! La sensation de chaleur est accentuée par Nick Blacka, le bassiste, qui parle un excellent français et surtout, qui nous délivre des merveilles de sons ardents, superbement accompagnés par les douces notes de Chris Illingworth au piano.
La beauté dans leur musique, c’est de nous mettre dans une ambiance qu’ils commencent à créer et qu’on termine de définir, d’imaginer. C’était un beau concert, éthéré, calme et agité, au son futuriste et classique, tranquille et intense. Un son typiquement GoGo Penguin.