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publié par Mickaël Adamadorassy le 18/09/12
Go On - Saison 1 (Ep 01-02)
Saison 1 (Ep 01-02)

Tailler un costard

Go On, on pourrait dire que c’est la nouvelle série de Matthew Perry alias Chandler dans Friends. D’ailleurs le créateur de la série, Scott Silveri, un ancien scénariste de Friends, et co-créateur du Joey (un spin-off de Friends potable qui aura duré 2 saisons ) déclare avoir écrit le rôle "inconsciemment" pour lui.

Hum... je ne sais pas si on peut le croire tant le rôle semble naturel pour Matthew Perry, mais c’est un peu comme l’oeuf et la poule : difficile de savoir si Matthew a élargi à sa taille le costume de Ryan King, commentateur sportif-qui-a-récemment-perdu-sa-femme -mais-n’en-perd-pas-pour-autant-son-humour ou si ce costume lui a été fait sur mesure.

Mais peu importe, ils se sont trouvés et ça marche, en rappelant légèrement Chandler, sans que ce soit gênant. On se prend même à imaginer un personnage un peu plus torturé, qui s’éloignerait de la zone de confort de Matthew Perry ; ce qu’il essayait déjà de faire dans Mr Sunshine l’année dernière en jouant un misanthrope qui se cache derrière un humour acide mais se rend compte qu’il est finalement très seul...dommage que le public américain n’ait pas suivi...

La vie, après

Si on en croit le titre de la série, celle-ci est censée explorer comment on gère l’après d’une tragédie, comment la vie peut continuer....

Pour King, la solution c’est de tout nier et de reprendre sa vie d’avant comme elle était, sans se rendre compte qu’il pousse à bout son entourage et qu’il est bord du pétage de plombs monumental. Du coup son patron (John Cho, de Harold & Kumar, un bro qu’on est toujours content de croiser dans une série vu qu’il joue souvent un bro à la cool) l’oblige à intégrer un groupe de soutien pour qu’il puisse vraiment faire son deuil.

Bien sûr l’idée ne plait pas du tout à Ryan et il fait tout pour éviter d’y aller, puis pour saborder le travail de Lauren, la thérapeute qui a déjà bien du mal à gérer son groupe de marginaux (en même temps on apprend rapidement que son expérience en la manière lui vient d’avoir excellé chez les weight watchers...)

Le cercle

Et évidemment King est tombé sur un groupe de soutien composé de personnages hauts en couleur, avec chacun leur lot de problèmes plus ou moins sérieux et des comportements qui vont du gentiment excentrique à psychopathe flippant qui s’apprête à passer à l’acte.

Au début, il a l’impression d’être complètement normal à côté d’eux voir qu’il peut même lui trouver une solution à tous leurs problèmes en un coup de baguette magique. Mais il découvre vite que les choses ne sont pas aussi simples, pour eux, comme pour lui, et ses solutions causent plus de dégâts qu’elles n’arrangent les choses.

Renversement

Et c’est là que la série qui enchaîne les gags plus ou moins efficacement (plutôt plus que moins on va dire) gagne en profondeur et en intérêt : dans la position où il doit contempler ses erreurs, King laisse voir ses faiblesses et dans ce registre plus dramatique, Matthew Perry la joue sobre et juste, et quand il ne se place plus au dessus des "fous" mais parmi eux, on a droit à de beaux moments d’humanité comme la séquence de conclusion du pilote, soigneusement préparée par le scénariste tout du long mais quand ça clôt un épisode sur une note de fraîcheur et d’enthousiasme presque naïf, ça met de très bonne humeur.

On y va ou on y va pas ?

A la fin de l’épisode 1, Go On avait carrément mon feu vert et se plaçait comme une série qui démarre très bien. Mais l’épisode 2 reprend très exactement le même schéma, sauf que le final en apothéose si on ne change pas les ingrédients ça ne marche pas aussi bien la deuxième fois, espérons que ça ne vire pas à la formule, à ce détail prêt, l’épisode 2 ne déçoit pas non plus et je vais donc... continuer de suivre Go On.

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publié par le 18/09/12
Informations

Sortie : 2012
Label : NBC

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