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publié par Mickaël Adamadorassy le 21/07/21
Glen Hansard - Le Centre Culturel Irlandais, Paris - 17/07/2021

En matière de Glen Hansard, on est particulièrement chanceux en France : le songwriter a trouvé au Centre Culturel Irlandais (CCI) un pied à terre où il vient régulièrement poser ses guêtres et sa guitare. Et généralement il ramène avec lui des amis, nouveaux ou de toute vie, comme leFootsbarn Travelling Theatre de Paddy et Fredericka Hayter, une troupe de théâtre itinérant fondée il y a 50 ans cette année. Tout ce petit monde se retrouvait au CCI pour quatre représentations de The Crock of Gold (Le Chaudron d’or), une adaptation d’un roman irlandais de 1912, rythmée en musique par Glen et l’accordéoniste Breanndán O Beaglaoic. Et le samedi soir, jour de relâche pour la pièce, pour notre plus grand bonheur, un concert de Glen.

Ou plus exactement, "An intimate evening in the company of Glen Hansard", une soirée intimiste en compagnie de Glen Hansard, la formulation "officielle" du CCI qu’on reprend à notre compte parce qu’effectivement un concert de Glen Hansard, c’est bien plus un concert avec Glen Hansard, un moment de partage où la séparation entre public et artiste disparait. Comme on peut aussi l’entendre sur l’excellent Live at Sydney Opera House et l’histoire des "drunkles" ou sur notre vidéo à la librairie Skakespeare & Co, Glen est un raconteur, un orateur aussi captivant quand il parle que quand il chante, et dans ce type de concert, hors du contexte d’une salle "traditionnelle" il est d’autant plus à l’aise pour prendre le temps, nous expliquer par exemple que "Race to the Bottom" avait été écrite comme une "trace de son passage" au CCI, au moment de la crise des gilets jaunes ou encore de comment la pandémie avait tout chamboulé, en particulier pour les musiciens, qu’il n’y avait plus de rockstar.

Mais là on va devoir ne pas être d’accord Glen : ce final passionné sur "When your mind’s made up", ces nombreux autres moments où il donne tout, les cordes vocales poussées à la limite , le corps qui s’arc-boute, la tête renversée en arrière, c’est totalement rock’n’roll, le rock’n’roll ce n’est pas la guitare électrique ou le stack de Marshalls à 11, c’est une énergie, une passion qui est là ce soir mais comme un des multiples aspects du personnage, le rockeur de The Frames, le folkeux de Once qui n’oubliera pas de jouer Falling Slowly en toute fin de concert (En même temps on ne s’en lasse pas) et bien sûr le type modeste et généreux qui invite son amie Zoe Hayter à jouer une de ses chansons, qui à la fin invite tout le monde, membres de la troupe ou les gens du public sur scène pour chanter avec lui the auld triangle, qui jouera jusqu’à la dernière minute qu’autorise le couvre-feu (pas sanitaire mais de bon voisinage) alors que la nuit finit par tomber. Qui reste à discuter au bord de la scène avec les gens.

Un peu plus tôt il nous avait dit à quel point il était flippé pour ce concert, qu’il ne savait pas trop à quoi s’attendre, nous on n’a pas douté une seule seconde que ce serait beau, intense, drôle, émouvant.

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