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publié par Renaud de Foville le 08/02/00
ghostface killah
- supreme clientele
supreme clientele

déjà entendu

c’est un peu injuste d’enchaîner divine styler et le dernier ghostface killah. même si son nouvel album commence avec la bande son d’un film hollywoodien - extrait de films que l’on retrouvera à différents moments sur l’album, un peu déjà vu mais cela marche toujours ! - et que l’effet est assez réussi, on n’arrive pas à adhérer à ce rap déjà entendu. surtout après le word power 2 résolument original et courageux, on se dit que ce supreme clientele - qui a comme point commun avec le divine styler d’avoir une horrible pochette - sans être mauvais ou désagréable n’est pas digne de l’un des membres du wu tang clan - enfin quand on voit que son compagnon rza (qui est aux manettes de cet album) est capable de tout on ne sait plus trop si cela reste une référence.

dictature fm

tout est un peu trop propre, utilisant des recettes, des samples et des beats que l’on a déjà très souvent entendu. sans tomber dans la surproduction fm, faut pas exagérer quand même, on se dit que ghostface killah aurait pu sortir des sentiers battus, expérimenter un peu plus. tout cela est un peu trop formaté, juste ce qu’il faut pour passer sur les radios, plaire à un large public sans non plus vendre son âme à la dictature fm. le problème, et, c’est vrai que ce n’est pas très bon signe, c’est que l’on un peu de mal pour sortir quelques chansons du lot. pour en choisir une plutôt qu’une autre, ni pour l’encenser, ni pour la descendre en particulier - peut être la fin intéressante de "ghost deini", l’intro très james brown de "the grain" ou la bande son plus funky de "apollo kids".

film de gang

si avec "buck 50" le rap reste assez classique, la bande son de ce morceau est plus intéressante. plus dépouillé que le début de l’album, on sort des samples et autres beat faciles. ici la répétition d’un son - comme une sonnerie - devient presque hypnotique, enfin quelque chose d’intéressant, même si l’ensemble n’est pas entièrement convaincant. hélas tout cela devient un peu lassant, et peu de morceaux nous revigorent - le classique mais efficace "woodrow the base head", reconstitution d’un faux dialogue de film de gang sur fond de musiquette - pour nous permettre de tenir les 65 minutes de supreme clientele.

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publié par le 08/02/00
Informations

Sortie : 2000
Label : razor sharp / Epic Records