accueil > articles > albums > funk d’void

publié par Renaud de Foville le 14/11/00
funk d'void
- dos
dos

carte postale

funk d’void. le nom, inconnu au bataillon, ne me disait rien de bon : encore un groupe prétentieux avec un nom branchouille pas possible. en plus, la pochette de l’album est assez incroyable, genre carte postale de vacances bien kitsch. je pose quand-même délicatement le cd dans la platine, conscience professionnelle oblige - vous me connaissez... et là, surprise : le dos de funk d’void est un album qui bouge sacrément, 11 morceaux instru de musique électronique qui donnent une pêche incroyable pour le reste de la journée... c’est une musique à la fois simple et exubérante. certains sons sont familiers et nous rappellent de bons souvenirs : le premier morceau, par exemple, est un bon coup de synthé efficace soutenu par des rythmes de basses qui réveillent les tympans, comme on peut en entendre un peu partout, mais qui ne fait jamais de mal. une petite mise en bouche !

électronique vaporeuse

on retrouvera d’ailleurs ces grands coups de synthé acidulés tout au long de l’album. "to ya waistline" rappelle à la fois gus gus, notamment leur dernier album gus gus vs. t-world (cf chronique), et fatboy slim. le mélange est décapant. cette musique respire, sent le soleil, est généreuse et n’est pas sans rappeler l’excellent album des tout aussi allumés mucho macho, death on a wild onion drive (cf chronique). comme les mucho macho, influencés par les rythmes d’amérique du sud, la musique de funk d’void ne se prend pas au sérieux : c’est une musique qui s’écoute sans réfléchir, on sent que lars sandberg, entièrement responsable de cet album et même de la pochette, nous offre avec dos une musique électronique très instinctive et prouve que l’on peut faire un album élaboré mais sans prétention fumeuse que l’on trouve un peu trop souvent dans la musique électronique vaporeuse...

kiss cool

non je ne pense pas à warp... les noms des morceaux sont complètement loufoques : "obrigado", "the loquita", "desperado", ou même... "my adidas" ! la deuxième partie de l’album est un peu plus « sombre » avec des morceaux comme "diabla", "sketch of spain", et surtout l’excellent "desperado" construit autour d’une ligne de basse assez dure et de synthés très influencée par les grands classiques de musiques de thriller. en résumé, c’est de la musique électronique très agréable à écouter qui fait un peu deuxième effet kiss cool, ça rafraîchit, ça dépayse, vous êtes pris dans un tourbillon dont vous n’avez aucune envie de sortir. une bonne surprise au milieu de ces tas d’albums de musique électronique branchée trop souvent inaudibles.

Partager :

publié par le 14/11/00
Informations

Sortie : 2001
Label : soma/labels