Un concert de Françoiz Breut, on sait par avance que ce sera un moment chaleureux, festif et spontané dont on sortira d’excellente humeur. Quand il s’agit en plus de présenter sur scène les chansons d’un album d’aussi belle tenue que Zoo, le rendez-vous est d’autant plus immanquable.
Aux côtés de Françoiz et du fidèle guitariste Stéphane Daubersy, co-auteur de l’album, deux nouveaux musiciens : Marc Melia au clavier, Roméo Poirier à la batterie. Passés quelques morceaux pendant lesquels le groupe s’échauffe et l’ambiance monte peu à peu, le concert décolle en beauté avec une splendide version du « Jardin d’Eden » tout en élégance et moiteur tropicale. Si l’on retrouve avec plaisir quelques chansons plus anciennes (du « Don d’ubiquité » à « La Boîte de nuit »), ce sont vraiment celles de Zoo, avec leur grain de folie contagieux et leur rythmique irrésistible, qui emportent tout sur leur passage. « Écran total » ou « La Conquête » sont d’excellents morceaux de scène, euphorisants à souhait, pendant lesquels on a le plus grand mal à rester immobiles. Mention spéciale également à « La Chirurgie des sentiments » dont on redécouvre à quel point il annonçait déjà le côté gentiment barré qui fait merveille sur le dernier album.
Quant à Françoiz Breut elle-même, on la retrouve telle qu’on l’a toujours connue sur scène, avec sa présence charismatique et lumineuse, sa gestuelle hypnotique, son rapport sincère et immédiat au public. On entrait dans la salle conquis d’avance, on l’était encore davantage en sortant. Comme les fois précédentes. Comme les prochaines fois. En attendant le prochain rendez-vous, courez acheter Zoo si ce n’est déjà fait : on vous garantit que vous ne le regretterez pas.
(Texte : Mélanie, photos : Micky)