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publié par Ben Gaston, Philippe Ache le 28/11/19
Francoeur - Les Trois Baudets, Paris - 07/11/2019

Chère Francœur,

Votre concert aux Trois Baudets était notre troisième rendez-vous musical.

Du premier je garde le souvenir d’exceptionnelles capacités vocales ; je n’avais toutefois par réussi à adhérer complètement à l’univers proposé. Du second, un concert privé, j’avais été marqué par la forte personnalité qu’on sentait percer sous vos faux airs de personnage de conte de fée. Pour ce troisième concert, chère Francœur, plus aucun doute, je suis venu, j’ai vu et entendu et toutes mes réticences sont tombées une à une : je suis reparti subjugué (cela ne rime pas, mais cela sonne quand même mieux que convaincu ou sur le cul).

Alors qu’avez-vous fait pour que la magie opère de cette façon ?

D’abord, vous n’êtes plus une, mais trois avec vos deux acolytes. Deux jeunes femmes qui complètent vos qualités et donnent encore plus d’impacts à vos morceaux.

Dès l’intro le ton est donné, nous avons devant nous une jeune femme de son temps (t-shirt blanc, jean noir et baskets blanches), presque notre voisine, mais une voisine dotée d’une voix comme on en a pas entendues une dizaine, ces sept dernières années. Le concert s’ouvre par « La complainte » et nous voilà déjà embarqués à vos côtés dans la poussière des étoiles. Puis c’est le tour d’« Ô mon amour », cette ode amoureuse où vous vous accompagnez, debout à la harpe. Quelle belle idée que de jouer de la harpe debout, là encore vous y gagnez en dynamique ! Suivent, « Je reviens de loin », « Les Cheveux blanc », « La bougie ». L’émotion va crescendo pour nous simples spectateurs.

J’espère sincèrement qu’à l’écoute de « Les cheveux blancs » (titre qui parle notamment de vos parents), quelqu’un aura su capturer l’émotion de votre papa auquel le titre était dédié. « Quand vient l’aurore », un titre plus percutant que les précédents nous permet de nous remettre un peu sans que pour autant l’émotion ne baisse d’un iota. On se plaît à rêver d’une radio qui donnerait sa chance au titre. Vous enchaînez par d’« Où vient le nord », titre éponyme de votre dernier EP. L’équilibre harpe piano lui donne un charme tout particulier. Puis c’est le tour, de Dessine-moi. C’est le seul titre qui soit commun à vos deux EP. On peut donc supposer qu’il fait partie de vos favoris. Tout aussi incisif que « Quand vient l’aurore », il pourrait constituer une belle alternative pour les radios. Nous conseillons à nos lecteurs qui n’en seraient pas familiers d’en découvrir le clip.

Vous considérez que les sonorités de votre harpe convoquent ce qu’il y a de plus intime en chacun de nous : notre part de rêve. Nul titre qui ne vous représente mieux que « Chasseurs de rêves ». Et pari gagné ! Puis surgissent « Les loups », morceau aux influences orientales. Plus aucun doute, la part d’animalité qui sommeille en chacun de nous se réveille. De « Pirates », j’avoue ne pas garder de souvenir précis tant notre exultation était forte en cette fin de set.

Après un tel set aucun doute pour moi, vous la chasseuse de rêve, la louve, celle qui revient de loin, nous nous reverrons.

Philippe

P.-S.

Le second disque contient les titres suivants : Dessine-moi, Je Revine de loin, Ô mon amour, Quand vient l’aurore, D’ou vient le nord et les loups.

Le premier disque présente : Chasseurs de rêves, Dessine-moi, Les cheveux blancs, La complainte.

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