originalité
commençons par être méchant, car on ne pourra pas le rester très longtemps. l’originalité n’est pas la première qualité de the for carnation. on pense immanquablement à plusieurs groupes, à plusieurs voix, à plusieurs styles... (tindersticks, cow boy junkies, spain, palace...). c’est vrai qu’il n’y a que du beau monde dans ses références.... a la première écoute, en écoutant par exemple le très beau "moon beams" on est un peu agacé, on cherche les références et puis très vite on s’en fout. on se laisse avoir, délicieuse sensation de volupté, de calme...
club de jazz
car the for carnation mérite plusieurs écoutes, dans une ambiance feutrée, calme et relaxé vous rentrerez tout en douceur dans cet album superbe. capable de vous captiver malgré un dépouillement extrême, comme avec "empowered man’s blues" - quelques sons, un lointain rythme de basse et surtout une voix, qui susurre, qui captive. puis vient une guitare, quelques accords, un rythme de batterie et toujours cette voix, cette présence. impressionnant. les morceaux sont longs entre 5 et 10 minutes, ils nous laissent le temps de les écouter, de les prendre, de se faire prendre, de créer une ambiance. ambiance étrange avec le son de cloche lancinant et permanent de "being held" - pas le meilleur morceau de l’album. ambiance club de jazz, fumée et langueur avec le très beau "snoother". un morceau revenu de tout, sans faux semblant, simple et émouvant. pour finir en beauté l’album : l’exceptionnel "moon beams".
les yeux fermés
la comparaison avec l’un des plus beaux albums de l’année dernières, she haunts my dream, de spain, si elle est presque obligatoire n’est pas à la défaveur de the for carnation. encore une fois dépouillement et émotion sont intiment liés. la contrebasse et la voix se marient à merveille, sur une guitare fragile et émouvante. une pure merveille, à écouter les yeux fermés.