jeunesse russe

fizzarum, groupe d’électronique venant de st petersbourg, signé chez domino. evidemment cela aiguise notre curiosité. la musique électronique à permit à une scène véritablement internationale d’exister. honnêtement, qui pouvait écouter du rock allemand sans rire ou fuir en courant, qui avait de la pop japonaise dans sa collection et qui savait que la jeunesse russe faisait de la musique - oui, ok c’est un peu méchant mais c’est pas très loin de la vérité. c’est avec l’électronique que la musique française a enfin été prise au sérieux par les anglais - grande frustration de la plupart des groupes de rock et de pop en france, et c’est avec, par exemple, schneider tm, cornelius ou nigo que l’on a ouvert notre cdthèque vers des pays jusqu’à aujourd’hui mis de coté.

deux francs cinquante

fizzarum est une première étape possible pour découvrir la scène russe. sans être l’album de l’année - pagny vient quand même de nous en sortir un il n’y pas longtemps... dont vous ne trouverez pas la chronique sur cargo... même en cherchant bien ! - monochrome plural derrière une pochette et un design soi-disant futuriste à deux francs cinquante - un peu comme le nom des morceaux - nous promène dans un univers charmant emplie de douceur et de bien être - "damper" - et si certains morceaux manquent de structures - "torsion" par exemple - ou sont, comment dire... un peu trop vaporeux il n’en reste pas moins que dans l’ensemble l’univers de fizzarum nous emmène dans une longue promenade vers de lointaines et mystérieuses sphères - le très beau "micanex". ne restez pas sur la première impression que vous pourrez avoir en écoutant l’album. il est plus riche et plus complexe qu’il n’en a l’air.

monde virtuel

"phut of plex", petite merveille en ouverture de monochrome plural nous lance sur une fausse piste, surtout avec le très moyen "torsion" qui suit ou "exivyd", qui clôture l’album sans nous laisser sur une très bonne impression, dommage ! "versat" n’est pas non plus le meilleur moyen de se réconforter, et pourtant. si certains tics, certaines facilités sont facilement dispensables - tout cela se tient quand même avec le design de l’ensemble - fizzarum sait créer une atmosphère - "izoterica" ou "microphorus" - parfois solennelle, presque mystique. fizzarum et son monochrome plural sait nous imposer tout en douceur son univers et ses fantasmes, ses boucles et ses répétitions nous hypnotisent et nous emmènent dans un univers virtuel, de douceur et de couleurs...