On aurait sans doute pu voir First Aid Kit à l’affiche de la dernière édition des « femmes s’en mêlent » - festival faisant généralement la part belle aux scandinaves - si la Flèche d’or ne leur avait offert une première date française dès février, en première partie du fleet fox Josh Tillman.
Venu en masse pour la tête d’affiche, le public n’a ce soir-là pas donné aux deux jeunes soeurs stockholmoises toute l’attention qu’elles méritaient, alors après leur prestation, nous filons à l’extérieur, accompagnés de leur papa-manager, pour une petite vengeance filmée.
Les filles s’en mêlent
Malgré le bruit continu de la rue adjacente, elles tiennent à jouer devant l’église Saint-Germain-de-Charonne. Papa trouve l’endroit un peu solennel, craint d’en troubler la quiétude à 22 heures passées ("elles chantent vraiment fort", me glisse-t-il). Les frangines rassurent, elles veulent jouer là... et ont assurément de la voix - à réveiller le père Lachaise tout proche.
Klara et Johanna Söderberg n’ont que 16 et 18 ans mais jouent une musique sans âge, qu’elles ravivent sans complexes de leurs timbres encore verts - aussi puissants quand elles chantent que doux et polis quand elles parlent. Il y avait quelque chose de parfaitement anachronique à les entendre entonner leur gaillarde rengaine country, semblant née avant elles, aux confins d’un village du Paris vingtième.
Nous reprendrons ensuite notre marche, elles reprendront Johnny Cash, le parant de leurs vigoureuses harmonies vocales. Un classique, sur un banc, qui leur va comme un(e paire de) gant(s).
En dessert, in the morning, délice quasi a cappella en acompte d’un premier véritable album promis pour l’automne.
In the morning
Walk the line
You’re not coming home tonight
Merci à Michaël Turbot de Coopérative
Pas mal, mais nos françaises de Mansfield Tya assurent carrément mieux...A+