insipide

sa tête partout, juste son nom sur la pochette... le finley quaye s’aime bien pour se voir multiplier ainsi dans un livret assez laid... je ne sais pas pourquoi mais tout n’est pas fait pour le rendre très sympathique... on garde un souvenir assez vague de son premier album, quelques singles sympa, une voix que l’on reconnaît facilement mais rien de transcendant... avec vanguard, son nouvel album on reste mitigé ! en fait même un peu énervé, car certains morceaux sont assez insipides, s’écoutant d’une oreille distraite alors que d’autres nous démontrent avec quelle facilité finley quaye peut nous offrir de vrais petites perles, des morceaux riches et intelligents, pleins d’idées et souvent entraînant.

programmation

cela n’en est que plus rageant, car on se dit que ce vanguard pourrait être plus dense et plus fort... en effet si vous vous en tenez au premier morceau, "broadcast", vous n’aurez guère envie d’aller plus loin. franchement pour ouvrir un album finley quaye aurait pu directement passer au second morceau, et premier single de l’album, "spiritualized". ce n’est pas non plus que cela soit du grand art, mais c’est enlevé et entraînant. des paroles légères et simples - pas simplistes - une batterie rock, un harmonica qui souligne la voix de finley quaye. une excellente entrée en matière. pour la suite c’est un peu les montagnes russes, ce qui est un peu une habitude chez finley quaye, capable du meilleur comme du beaucoup moins bon... je sais que ce n’est pas la politique des grosses majors ou d’artistes comme quaye mais quand on écoute vanguard on se dit que l’on aurait préféré un superbe ep plutôt qu’un album avec des morceaux aussi peu intéressants que "burning", reggae assez tristounet, "when i burn off into the distance", qui nous fait de temps en temps penser à eric clapton, mais qui en dehors de la voix de finley quaye a déjà été entendu trop souvent... a la limite on pourrait même se faire son propre ep avec les meilleurs morceaux de l’album et ne pas écouter le reste - parfois la programmation d’une platine cd se révèle forte utile...

constance

de temps en temps l’oreille se dresse, un morceau différent des autres, des sonorités recherchées, des mélodies accrocheuses et bien sûr toujours sa voix... finley quaye est parfois particulièrement inspiré, comme pour les très beaux "the emperor" ou "hey now" qui clôture l’album. mais c’est surtout "emperor", un morceau assez simple qui fait très souvent penser à du peter gabriel inspiré, qui nous fait dire que quand il le veut vraiment finley quaye peut nous offrir des morceaux largement au dessus de ce que l’on entend sur les bandes f.m. très largement inspiré par les différentes musiques noires à travers le monde - roots, reggae, blues, gospel - finley quaye arrive mêler les différentes sonorités avec quelques sons électro beaucoup moins roots... le mariage est inégal : "chad valley" n’est pas totalement réussi mais british air n’a pas à rougir de ses influences trip-hop... vanguard peut même vous donner envie de danser avec le sympathique "feeling blue" ou vous faire rêver avec "the emperor" ou "british air"... dommage que finley quaye n’ai pas une constance dans son travail et se laisse trop souvent aller à quelques facilités énervantes...