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publié par Mickaël Adamadorassy le 08/12/04
fuck-off machete
- my first machete
my first machete

le nom de la rose

Fuck-off Machete... avec un nom pareil, je suis sûr que vous imaginez déjà plein de choses sur ce groupe, le genre de choses poilues et tatouées qui beuglent comme des star-académiciennes qu’on égorge (vous avez le droit d’arrêter de lire dix secondes pour savourer cette idée).

un peu d’histoire

mais vous avez tout faux. fuck-off machete c’est d’abord la voix sensuelle de natasha noramly, l’ancienne bassiste de ganger, un groupe qui s’est taillé une belle réputation dans le microcosme indé avant de se désagréger. de là, l’un de membres du groupe, craig b va former aereogramme (qui était récemment en première partie de thursday et dont le mélange de guitares lourdes et de chant à la coldplay ne m’a guère convaincu ). de son côté, natasha fonde donc fuck-off machete dont cette "première machette" est aussi le premier album.

trois-pièces tout confort

fuck-off machete est donc un trio et tout naturellement c’est la chanteuse natasha, qui est présentée comme l’élément-clé du groupe. effectivement sa voix joue dans beaucoup de registres avec réussite (un peu moins qu’une pj harvey mais natasha tient quand même bien la comparaison) : tour à tour aérienne, plaintive, colérique et souvent sensuelle, tout en chuchotements et soupirs rauques. mais n’oublions pas non plus les deux autres membres du groupe dont on ne sait malheureusement pas grand chose. le batteur assure et le guitariste a lui un style et un son déjà bien affirmé : il y des passages assez heavy sur l’album( comme sur sudosu) mais le plus souvent il tisse autour de la voix de natasha des mélodies mélancoliques qui se muent en des riffs énergiques, mais plus proches de sonic youth que des poilus sus-mentionnés. il chante aussi sur warm electricity, une "fuck-off ballade" très réussie avec ses arpèges tristes et les deux voix qui se mèlent tout en douceur.

entre deux eaux

car cette première machette sait perforer en finesse avec des morceaux assez lancinants, presque oniriques, tenir sur les charbons ardents avec des morceaux tendus à souhait puis surprendre l’ennemi, le frapper du tranchant avec le très réussi watch them crash qui commence en douceur mais tout un coup tout s’accélère et les guitares lâchent une overdose de décibels. et pour finir l’adversaire, on va l’écraser avec la lourdeur et les riffs volontiers dissonants d’un sudosu, un des meilleurs morceaux de l’album, un de ceux qui définit le style du groupe, puissant et accrocheur, entre grosses guitares et chant sensuel, avec toujours ce son de six-cordes qui donne un côté indie rock très prononcé. enfin guise d’épitaphe une petite pépite ornée des synthés stridents qui, à l’instar de certains arrangements, montre que le groupe a aussi une volonté d’expérimenter tout en tirant le meilleur dela formule du trio qui a tendance à rendre le jeu plus brut, plus direct.

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publié par le 08/12/04
Informations

Sortie : 2004
Label : lost dog recordings