ou aujourd’hui mouillons le maillot avec nos héros
Nouvelle question essentielle en cette semaine sainte qui nous mènera, n’en doutons plus, jusqu’au trophée dimanche soir :
le maillot de son équipe de fußball préférée ?
Attention, ne vous y trompez pas, c’est un piège ! Et s’il est bien vu (enfin, nettement moins depuis quelques jours) d’arborer le maillot pourtant jaune vif des brésiliens, effet de mode oblige, il n’en va pas de même pour toutes les équipes loin de là.
Premier point important, l’esthétisme. On ne sait pas trop qui décida en son temps des couleurs sportives respectives de chaque pays mais notons le handicap certain des Pays-bas par exemple, obligés de se farcir un orange pétant effrayant (à moins que ce ne soit stratégique pour faire fuir les équipes adverses). Et quand ce n’est pas l’éclat de la couleur, c’est le mariage des celles-ci qui impressionne, prenez l’Espagne qui est plutôt convenablement lotie avec un maillot rouge et jaune (teintes sombres d’un goût sûr) et qui met tout par terre avec un short d’un bleu tellement … bleu ! Quel daltonien a bien pu aller pondre ça ? Bien sûr, la classe, la vraie, c’est le blanc : prenez l’équipement des anglais ou même des français quand ils sont en blanc, c’est quand même autre chose. Eh oui. Mais les autres n’ont pas d’excuses pour autant, il y a souvent moyen de faire du bon travail avec ce qu’on a, la squadra azzura par exemple n’a pas trop le choix, c’est du bleu de chez bleu. Après des années avec un maillot bleu ciel à la fois brillant et terne si c’est possible, les voici cette année avec un bleu assez foncé d’une fraîcheur inouïe ! On voit la mer, on a envie de le mettre … les australiens, pareil, leur jaune et vert habituel n’est franchement pas portable en toutes circonstances, qu’à cela ne tienne, leur deuxième tenue est d’un vert foncé très seyant, presque noir, limite mettable au boulot, si si … maintenant s’il faut décerner la palme esthétique pour le maillot 2006, on choisira sans hésiter le pourpre portugais, superbe, rien à dire, dommage qu’il s’en aille mordre la poussière pas plus tard que mercredi soir ...
Et si encore il n’y avait que la couleur … deuxième point, primordial cette fois, l’allure. N’oublions pas que le propre du supporter de foot c’est évidemment la bière ! Et bien qu’on préfère de loin le vin, on subit avec les années la même problématique que nos buveurs d’ale préférés : l’arrivée inopportune de rondeurs ventrales … et si ces bouées de sauvetage sont à peu près dissimulables l’hiver sous quelques couches de vêtements et même l’été sous un t-shirt ample, cela se complique nettement avec les maillots de foot. Il faut dire que depuis quelques temps et l’apparition des calendriers sportifs (rendez-nous les chats et chiens des postes), les maillots des équipes sportives en général ont franchement rétréci. C’est pour l’effet tablettes de chocolat, ça fidélise le public féminin, tout ce que vous voulez. Mais vous serez d’accord avec nous, autant ça le fait chez les sportifs de haut niveau, autant chez le quidam moyen en short et sandalettes, c’est quand même loin d’être l’idéal … on a beau avoir coupé la ration de fromage en deux et tenté un jogging le week-end dernier, pas sûr que ça suffise vraiment ... maintenant si vous voulez vraiment tenter votre chance, une petite astuce pour faire diversion, relevez le col à la Cantona, ce sera du meilleur effet ...
Dernier point, et pas des moindres, le cheval. Au cas où ça vous aurait échappé, nous avons à faire à une compétition, qui plus est internationale, il s’agit donc de miser sur le bon, de cheval. En effet, peu importe au final que vous soyez de fervents supporters des Pays-bas et que votre maillot remonte de lui-même régulièrement au-dessus d’un nombril aussi rond que poilu, tout vous sera pardonné, que dis-je, vous serez même largement envié le 9 juillet au soir si le capitaine de votre sélection nationale lève les bras au ciel. Et ça, ça vaut toutes les railleries du monde !!! A vos boules de cristal, vos tarots et autres ésothéries mais souvenez-vous, plus vous porterez tôt dans la compétition les couleurs du vainqueur, plus vous serez crédible ... et ce sera pas la peine de venir tondre les supportrices adverses après avoir changé de maillot à 5mn du coup de sifflet final, on vous a à l’oeil !
Pour terminer en beauté, on vous laisse avec la tenue du gardien mexicain du mondial 1994 … il s’agit là du test ultime, si jamais vous êtes en extase, que vous bavez littéralement devant ce maillot, je crains hélas qu’on ne puisse pas faire grand chose pour vous … assumez, c’est bon pour le teint.
C’était Goob en live et en technicolor … pour le cargo !
Et pendant ce temps là, la France est toujours en demi-finale, yay !
du coup j’ai fait un peu attention hier et j’ai trouvé les (maillots des) italiens particulièrement hideux. un avis de spécialiste sur la question ?