De retour sur scène suite à la sortie en octobre 2020 de son deuxième album s16, Woodkid a entamé sa tournée automnale (qui comprend notamment 3 dates à La Seine Musicale début novembre) dans la toute nouvelle grande salle de Château Rouge à Annemasse (dans la partie française de l’agglomération transfrontalière du Grand Genève).

Comme il se doit, le polymathe lyonnais a agi en véritable directeur artistique pour construire un spectacle autant musical que visuel, avec un écran LED en guise de fond de scène, devant lequel une coursive lui permet à la fois de prendre de la hauteur et de se fondre dans les superbes animations projetées.

Rochers qui explosent et tourbillonnent, survol de massifs montagneux crépusculaires, écorché mi-humain mi-robot et autres ballet de machines industrielles rétro-futuristes, sans oublier des jeux de lumière sophistiqués, accompagnent donc les compositions de Woodkid, interprétées avec un quintet classique (cordes et cuivres), deux préposés aux "percussions industrielles" prompts à la battle et un claviériste.

Poing levé, Woodkid arpente la scène et galvanise le public, qui plus est ravi de se retrouver certes masqué, mais dansant dans la fosse "comme avant".

Plutôt que le soufre [1] on sent un soufle épique qui évoque la grande tradition des musiques de film américains, qu’il s’agisse des morceaux issus de s16, plus sombres et torturés, ou des "classiques" plus électro-pop.

Avec "Brooklyn", Woodkid s’offre même le luxe d’une ballade initimiste et mélancolique au milieu d’un set aux accents plutôt métalliques qui se conclura avec un "Run, Boy, Run" entraînant la salle conquise dans sa course effrénée.

La tournée s’annonce triomphale.