Élise c’est une découverte de ces heures tout au fond de la nuit, un nom glissé par l’infatigable Oliver Peel, un prénom qui accroche le collectionneur en moi et le retient parce que sans raison qui relève de la logique, PJ Harvey et A Perfect Day Elise.
Alors on va écouter et une chanson plus tard on est déjà en train de rédiger un mail pour demander une session qu’on imagine déjà dans sa tête, tellement l’instrumentation s’y prête, tellement il y a de la grâce et de la sensibilité dans cette voix. L’EP s’appelle Le Voyage, et on n’aurait pas dit mieux, enregistré à Berlin, s’y déploie tout en délicatesse et en simplicité une musique intimiste sans être étriquée, essentiellement acoustique, surtout au début des morceaux, mais les arrangements se développent,vont crescendo, l’espace se remplit avec une instrumentation variée, des contre-mélodies en tension harmonique. Et au milieu cette une voix presque enfantine qui séduit immédiatement, parce qu’elle ne fait pas sur-jouée, parce qu’on aime la manière qu’elle a de sortir les mots parfois de bout de lèvres, adoptant le pizzicato rythmique des cordes, comme si c’était une lutte que de les prononcer, parfois en laissant résonner leur fragilité.
Quelques jours plus tard on retrouve Élise, accompagnée par Aurélien Vacher au violoncelle sur les hauteurs de Belleville, on n’avait pas prévu ni la pluie qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter, ni le vent qui souffle fort, et sous-estimé le froid mais finalement on trouve un abri sur le belvédère de la Maison de l’air, qui offre une vue panoramique sur tout Paris et puis un toit qui protège des gouttes.
Et on commence à tourner, et finalement cette atmosphère de jour de pluie, le vent qui joue à mettre la pagaille dans les cheveux des musiciens, sur l’écran, tout ça ça rend plutôt bien, tout comme les sourires d’Élise et d’Aurélien. Et la musique ? Aussi bien qu’on l’imaginait et encore mieux avec le violoncelle très présent.
Encore une fois Polly Jean avait raison, it’s a perfect day Elise.
Le voyage
In Her Room
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