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publié par tairanteuh le 11/09/01
white stripes
- white blood cells
white blood cells

polyvalence

très vite présentés comme complément aux strokes (vous savez ces clinic, l’originalité en moins), la plupart des médias ont ainsi fait succéder avec un engouement atténué les white stripes aux 5 belles gueules de la rentrée. originaires de détroit ce couple de frère et soeur au look bichrome apparaît pourtant comme un groupe rock’n’roll plus crédible. pas de repompage abusif, d’attitude ridicule car poussée à l’excès. des jeunes gens modernes qui plongent avec bonheur dans le début du rock’n’roll sans tenter de l’altérer avec de savantes doses d’électroniques ou quelconque débordements si fréquents en ce moment.

sans faute

certes, cette formule convient aussi aux strokes mais les white stripes ne sont pas des fils à papa et n’oeuvrent pas dans le rock embourgeoisé. eux ils viennent de detroit où l’underground bouillonne plus que jamais, dans la plus pure descendance du mc5 et des stooges. ajoutez à ces références quelques bribes des kinks et un esprit déjanté et vous obtiendrez white blood cells, troisième album plus que réjouissant. on est bien sûr loin de la perfection. Quelque fois flotte cette impression de déjà entendu (moins que chez les strokes cependant) ou alors on s’enlise dans des tentatives de rock balourd.

sans faute

mais le peu de moyens déployés dans la composition et les ingrédients suffit souvent à remporter la mise : "hotel yorba", "union forever" ou le très kinks-like "fell in love with a girl", le déjà culte "i think i smell a rat" et "we’re going to be friends" (un coup à mc cartney ?) ou l’énorme "this protector" pour conclure. autant de morceaux à l’approche différente pour un résultat ô combien addictif. alors que le grand cirque du rock raisonne beaucoup en terme de belle gueule, de next big thing et de promo abusivement calculée, les white stripes et leur démarche totalement décalée s’imposeront hors de ces critères. de quoi dépasser nos espérances.

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publié par le 11/09/01
Informations

Sortie : 2001
Label : delabel