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publié par Mickaël Adamadorassy le 08/09/13
Eels - Rock en Seine 2013 - 25/08/2013

Si la musique de Eels aura pas mal évolué au cours du temps, l’excentricité de son leader voir unique réel membre, Mark Oliver Everett, aka E. ne s’est jamais démentie tout comme sa capacité, avec ses musiciens à occuper de grandes scènes et faire le show pendant des heures...

Pour l’excentrique, E. ne décevra pas à Rock en Seine, il est vêtu d’un magnique survêtement bleu Adidas complété par de grosses lunettes noires pour un look très vintage, c’est pareil pour le reste du groupe, le batteur en bord de scène au même niveau que E., les 2 guitaristes et le bassiste alignés en retrait. Et on ne peut s’empêcher de penser à la famille Tenenbaum (où le personnage de Ben Stiller et ses deux fils portent le même survêt’ avec le même naturel, mais en rouge).

Pour la musique, ça commence très bien avec un cancer for the cure toutes guitares dehors, comme souvent Eels se réinvente sur scène et là on a le plaisir de retrouver une version très rock de ce classique plutôt grinçant et axé sur le groove sur disque. Comme d’habitude, E. et ses musiciens utilisent toute une panoplie de guitares et basses typées rétro , du Danelectro, du Airlines etc..aux mains de très bons musiciens. Malgré cela, malgré de la présence scénique de E., le problème est que le dernier album de Eels qui nous a fait vibrer du début jusqu’à la fin c’était Souljacker et que les suivants jusqu’au tout récent Wonderful, Glorious, nous ont laissé plutôt froids, une ou deux chansons passables par album mais globalement l’impression de se revoir servir la même chose qu’avant en moins bien.

Dans un concert habituel de Eels, qui dure longtemps, looooongtemps, sans compter les nombreux rappels ce n’est pas un problème, nouveaux morceaux moyens et anciens morceaux très bons alternent et la dynamique globale y est, là en festival sur un set très court, le choix de E. de privilégier son répertoire récent fait qu’on s’est progressivement enlisé dans une sorte... pas d’ennui, les musiciens jouent trop bien pour cela... mais on a du mal à adhérer à ce répertoire qui est assez accrocheur pour tenir en haleine un public de festival mais ne correspond à ce que E a écrit de mieux.

On appréciera quand même un joli Fresh Feeling et un My Beloved Monster adéquat, mais c’est trop peu à l’heure des comptes, on est loin du groupe des années 90 qui a coup de larsens et de sets bruitistes à même de soutenir sans rougir la comparaison avec Korn, de la formation capable de rendre la douleur et la beauté d’Electro-shock blues ou encore du retour au rock’n’roll avec John Parish à la guitare, trois des meilleurs incarnations live du groupe.

Si jamais vous n’êtes pas d’accord et que ce Eels là vous a beaucoup plu, il est temps d’aller écouter le live Electro-Shock Blues Show, de mesurer la différence de classe et vous comprendrez le pourquoi de cette chronique plutôt tiède...

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Derniers commentaires
gab - le 10/09/13 à 12:47

Ouep mais je suis sur qu’ils n’avaient pas de si beaux survets à l’époque (et les jolis bandeaux assortis)