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publié par alex le 30/03/01
drugstore
- songs for the jet set
songs for the jet set

grand retour

quelle bonne surprise : drugstore, qu’on pensait disparu à jamais, malgré deux superbes premiers albums, fait son grand retour avec un nouvel album. enfin grand retour pour nous et toujours trop discret chez les autres médias ! après avoir vus l’un de leurs derniers concerts français au mcm café - fin 1998 - nous avions un peu perdu la trace des drugstore pour apprendre quelques jours plus tard que leur label, roadrunner, ne voulait plus d’eux. depuis, les seuls signes de vie envoyés par drugstore ont été les rares concerts donnés en angleterre, notamment au garage de londres. mais on désespérait de les voir décrocher un nouveau contrat et continuer leur étonnante aventure. drugstore est un groupe aussi excellent qu’original, très attachant, totalement unique, bon j’espère que vous avez compris que nous étions particulièrement contents de leur retour sur le devant de la scène la chanteuse isobel monteiro est brésilienne, le guitariste daron robinson et le violoncelliste ian burdge sont anglais, et le batteur mike chylinski est américain. cette diversité de nationalités donne un charme très particulier à la musique et plus encore aux concerts de drugstore.

montagnes russes

isobel monteiro, avec sa légendaire bouteille de vin rouge, est toujours de bonne humeur, souriante, chaleureuse parfois même délurée - on se souvient d’une black session assez surréaliste. drugstore fait partie de ces groupes qui respectent leur public et qui mettent un point d’honneur à ce que chaque concert soit spécial, à ce que les spectateurs ressortent heureux du concert. la mélancolie de la musique de drugstore se transforme sur scène en célébration, en joie de vivre, c’est une expérience pour le moins étonnante. mais revenons-en à ce nouvel album, qui a été enregistré en... onze jours, en mai 2000. il est beaucoup plus homogène que les deux premiers, plus abouti aussi. la musique s’est clairement dépouillée. on est loin des deux premiers albums en forme de montagnes russes, où l’on passait d’un extrême à l’autre, qu’il s’agisse de la musique ou des sentiments exprimés par isobel monteiro. le nouveau drugstore est plus apaisé, il a pris quelques années bien sûr, et quelques claques aussi. les guitares électriques, qui pouvaient être furieuses par le passé, se sont nettement assagies quand elles n’ont pas tout simplement disparues. les chansons sont dans la continuité des ballades mélancoliques des précédents albums, comme “accelerate” ou “song for pessoa”, voire “i know i could”.

avec mention

l’album s’ouvre sur une des chansons les plus ambitieuses de drugstore à ce jour, l’impressionant “baby don’t hurt yourself”. un morceau impressionnant mais surtout étonnant. la pedal steel jouée par paul niehaus de lambchop, donne un petit coté country-folk à la chanson qui surprend chez drugstore. “song for the lonely”, le deuxième morceau, n’est pas loin d’être mon préféré. c’est “i know i could” en mieux, ou en d’autres termes une ballade magnifique avec un violoncelle aérien et une isobel monteiro au meilleur de sa forme. “i wanna love you like a man” a été choisi à raison comme premier extrait de l’album, avec ses changements de rythme particulièrement réussis. “the party is over” est chantée en partie par le guitariste, comme c’est régulièrement le cas avec drugstore. sa voix n’est techniquement pas extraordinaire, mais elle se marie parfaitement avec la musique du groupe. on retrouve dans cette chanson des sons de guitare familiers, qui nous renvoient au premier album. on pourrait s’arrêter ainsi sur chaque chanson de l’album. mention particulière quand-même à la dernière chanson, “flying down to rio”, qui achève en beauté songs for the jet set. merci à global warming d’avoir redonné une chance à drugstore, et merci à drugstore pour ces nouvelles chansons plus belles les unes que les autres, que dire de plus...

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publié par le 30/03/01
Informations

Sortie : 2001
Label : global warming