aire libre

dominique a en disque, ça donne quelque chose de bien mais sans plus. en concert par contre, sacré patate. Cette fois-ci, c’est en solo, le pari est donc tout autre. dominique va devoir enflammer à lui tout seul 500 personnes. Arrivés à la bourre, le tritri fait des ravages et nous découvrons cette salle ou plutôt ce théâtre. la salle est pleine, où va-t-on pouvoir poser nos fesses ? 2 sièges vides nous appellent. je bouscule au passage mister olivier melano, décidément, toujours là ce gredin, mais malheureusement ces deux confortables n’étaient pas fait pour nous, un jeune couple s’y installe.. il n’y décidément plus de place. nous allons donc devoir nous rabattre sur les strapontins, quelle chiotte... le sieur dominique se fait attendre.

vacarme

puis dans l’obscurité se glisse un souffle qui laisse suite à un monologue plutôt drôle de mr ané sur le dodo et le show commence, tout d’abord une reprise de gerard manset, illustre inconnu pour moi, "mais où sont donc passées les lumières ?". je suis d’ailleurs fort aise qu’il fasse si sombre et je me laisse aller, bercé par la musique paisible, calme. je ferme les yeux, pleinement dedans. le morceau se termine, retour à la réalité, on applaudit bien sagement. je jette un rapide coup d’oeil autour de moi, bon dieu, je dois être le plus jeune, notre ami chanteur aurait-il en fait invité ses potes ? la musique redémarre, dominique maîtrise, mais semble tendu. il ne doit en effet pas être aisé d’être seul face à tout ce monde. les morceaux se suivent et dominique gagne en assurance, les rythmiques plus pêchues entrent en scène et la guitare se fait plus rageuse. quelle maîtrise tout de même, différentes voix, mais en fait toujours la même, celle du sieur chauve, se mélangent tantôt rythmiques, tantôt chœurs, les guitares elles aussi se superposent. c’est de toute beauté.

carcan

je referme les yeux encore une fois, c’est "sous la neige", et j’y suis, j’ai oublié que j’étais à un concert, et je m’entends marcher sous la neige... le temps passe, je n’ai pas froid, je décide de ne pas applaudir et de continuer à me laisser bercer, je vogue à travers les notes et les ombres. déjà plus d’une heure de show... dominique s’en va, les cris se font intenses, le public a beau être plus âgé, il a néanmoins très envie de voir le nantais refaire surface. dominique a bien compris que n’étions pas passé à côté de son charme, il entre en scène pour la deuxième fois, le show est plus intense. je n’ai plus envie de fermer les yeux, je bois les paroles, les notes, tout défile à 200 à l’heure. J’ai l’impression qu’il est à peine revenu qu’il repart déjà. mais attention, mon vieux, on te tient, on te garde. dominique met un peu de temps à revenir, mais il semble heureux de cet accueil. le deuxième rappel passe lui aussi très vite. même s’il était plus lent, plus reposé, cela reste fortement appréciable. dominique nous quitte pour de bon, il n’a malheureusement pas joué "j’ai tué l’amour", tant pis ce sera pour la prochaine fois.