visages croisés

la cigale était complète ce soir. quelques visages croisés, l’ancien bassiste de noir désir - qui venait de remonter avec eux sur scène pour le concert du gisti, stéphane saunier le programmateur musical de npa, silvain vanot ou encore le groupe holden. c’est sûr tout le monde était curieux de voir ce que pouvait donner dominique a sur scène après l’évolution que son dernier album constitue. mais avant cela on eu le droit à calexico, après une black session prometteuse on était curieux de les voir sur scène. et quel plaisir, c’était absolument parfait. le leader du groupe, habituellement bassiste pour les autres - par exemple l’excellentissime lisa germano - nous a amené des mélodies que l’on pourrait trouver dans un tarentino ou un sergio léone,. une pop rock à l’influence mexicaine.

les cactus

comme on m’a dit après le concert : "on voyait presque les cactus pousser". calexico nous donne un avant goût de tom waits sur scène, des mélodies imparables servies par toutes sortes d’instruments des plus classiques - quoi que tout les groupes de pop-rock ne jouent pas de la trompette - au plus bizarre, certains ont dû être piqués dans un magasin de jouets, c’est sûr. en tout cas cela donne sacrement envie de les revoir, et pour quoi pas en tête d’affiche. pour dominique a tout le monde n’avait pas l’air emballé, une jeune fille après le concert nous a fait part de sa déception, du peu d’intérêt qu’elle trouvait au nouveau son. mais le public en règle général était très chaleureux et très réceptif. mais c’est vrai qu’il manquait quelque chose quand même. après la black session on s’aperçoit qu’investir une vraie salle, aussi belle que la cigale, n’est pas chose facile.

à l’aise

on voit vite qu’il y a un manque de connivence évident entre dominique a et son groupe, il l’accompagne c’est sûr, ce sont d’excellents musiciens c’est sûr (un guitariste inventif et un batteur qui assure), mais il manque quelque chose. ce n’est pas un groupe avec une complicité et une présence sur scène et c’est dommage. et pourtant le nouveau son de dominique a est vraiment intéressant, gonflé sur certains morceaux, il a réorchestré ses anciens morceaux et joue avec plaisir son nouvel album. sans tourner le dos au passé, et sans le renier comme il a pu nous le certifier on le sent vraiment à l’aise dans cette nouvelle voie. alors peut être que la route et l’expérience soudera un peu plus ce groupe qui manque tout de même de présence, créera une unité qui permettra au concert de véritablement décoller et d’éviter les quelques longueurs que l’on peut ressentir. franchement il manque trois fois rien pour que l’on reste scotché par ces mélodies imparables et souvent mélancoliques. les chansons passent avec succès le mur du son, si son groupe y injecte un peu de vie attention les oreilles. on verra bien cela en juin à l’elysée montmartre.