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publié par Renaud de Foville le 22/09/22
Divine Comedy - Philharmonie, Paris (Part 1) - 21/09/2022

Neil Hannon est fou. Cela ne fait aucun doute. Fou et génial. C’est évident. Il y a quelques mois il était sur la scène du Grand Rex pour un concert en forme de best of qui n’a été que bonheur à l’état pur pendant presque deux heures. Neil / Divine Comedy revient à la Philharmonie pour une semaine de concerts. Chaque soir il joue avec orchestre grand format deux albums de son répertoire, dans l’ordre chronologique. Tout y est sauf le premier mini album et le dernier ! Si plus d’une centaine de fans absolus viennent les cinq soirs (nous avons même entendu parler de quelqu’un qui venait les cinq soirs en invitant chaque soir trois de ses amis !) nous avons eu la chance de vivre l’une de ces soirées. En ce mercredi Neil et ses amis fêtent Fin de Siècle & Regeneration. C’est d’ailleurs pour ce dernier que nous avons commencé à voir très régulièrement The Divine Comedy en concert. Mais avant tout il faut vous raconter qu’il y a deux salles à la Philharmonie, dont une très grande dans laquelle le groupe avait déjà joué à l’ouverture. Donc naturellement, sans avoir regardé les détails sur le billet, nous allons dans cette salle avec des centaines de spectateurs dans les allées de la Villette en se faisant quand même la réflexion que la moyenne d’âge du public de cette comédie divine a pris un sacré coup de vieux, et l’on s’étonne intérieurement d’une incroyable disparité que l’on avait pas remarqué au Grand Rex, jusqu’à ce que l’on nous explique que nous n’étions pas à la bonne salle.

Mais pourquoi Neil est il fou ? Génial, il suffit d’écouter sa musique ou de le voir une fois sur scène. Mais fou ? Cela fait maintenant pas mal d’années qu’il y a une vraie mode plus ou moins sincère de reprendre un album entier sur scène Sonic Youth, U2, Slint et tellement d’autres l’ont déjà fait, The Wedding Present a déjà fait plusieurs tournées pour fêter le 30e anniversaire de quelques uns de ses chef d’oeuvre et Bruce Springsteen lors d’une tournée pouvait décider certains soir au milieu du concert de reprendre en entier Nebraska ou comme au Stade de France Born to Run. Mais reprendre 10 albums en cinq jours, plus de cent chansons différentes en une semaine. Il faut être fou. Et Neil Hannon pour notre plus grand plaisir l’est !

Fin de siècle, et Neil le dit lui même, est un des albums les plus étranges de The Divine Comedy, avec des ambiances très différentes, une vraie montagne russe des sensations. Mais aussi un des albums les plus fous, les plus grandiloquents avec certaines ambiances proches de la sublime B.O de L’Étrange Noël de monsieur Jack. Et tout cela est incroyablement joué sur scène, le son est parfait, puissant, clair, les orchestrations sont d’une richesse incroyables, cuivres, chœurs, cordes... tout y est pour retranscrire ce fin de siècle et ses moments de bravoure dont l’incontournable "National Express" et une sublime version de The Certainty of Chance, dédicacé à l’un des fans les plus ardents de The Divine Comedy, disparu il y peu de temps.

Petit entracte et on enchaîne sur Regeneration. Un album plus rock, plus simple d’apparence dans les arrangements, avec bien plus de guitares et de rythmiques que pour la première partie de la soirée. On ne sait même plus où donner de la tête quand s’enchaîne Bad Embassador et la sublime Perfect Love Song, ou en fin de concert le coup de grâce avec Mastermind et Regeneration. Toute la soirée Neil est cabotin en diable, séducteur au possible, un peu stressé ou fatigué en début de concert, tout cela s’oublie très vite. Il parle beaucoup entre les morceaux, parfois en français et son plaisir, son bonheur d’être là ce soir se ressent à chaque instant. Avec The Divine Comedy on passe du rire aux larmes, des émotions à fleur de peau, on se sent incroyablement vivant.

La soirée se termine avec deux morceaux en rappel. When the Lights Go Out All Over Europe de Promenade et le classique parmi les classiques Tonight we fly.

Quand ce dernier morceau se termine, on se dit que l’on aimerait vivre dans une chanson de The Divine Comedy.

Ayant la chance de pouvoir prendre des photos ce soir, un grand merci à la Philharmonie au passage, nous nous sommes un peu lâché ! Et nous vous présentons donc les photos de cette soirée en deux articles...

Un très grand merci à Hamid & la Philharmonie - PIAS & Christopher

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