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publié par gab le 18/05/07
dirge
- rebecca
rebecca

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Ce qui frappe chez Dirge dès les premières écoutes c’est la maîtrise.

accalmies

Maîtrise assez classique des évolutions musicales au sein d’un morceau tout d’abord. Les montées en puissance délicates, cordes ou pas, cuivres ou pas. Les repos de quelques instants, accalmies du meilleur effet au sein d’un morceau déjà très lent ("Bottles of memory").

Maîtrise peut-être un peu moins habituelle des évolutions musicales entre morceaux ensuite. La libération d’une tension qu’on sent monter petit à petit se produisant sur le quatrième morceau ("Tourette"), suivi par un intermède aux cuivres, "The brass band in my head", excellent morceau en léger décalage avec le reste de l’album tout en restant dans sa tonalité globale (si c’est possible). Ce dernier ajoutant aussi une maîtrise instrumentale à celles précédemment citées.

Maîtrise des ambiances, plus généralement. Ambiances souvent lentes, mélancoliques et solidement posées avec un chant particulièrement bien adapté à la musique, une très belle voix qui fait toute la différence et d’emblée retient l’attention, facteur décisif dans notre envie d’aller plus loin que la simple écoute d’un morceau sur myspace.

retour

Tout ça nous donne de très beaux morceaux, à l’instar de ce "You’ve grown away from me" avec ses cordes et son chant poignant, de ce "Summer single" plus affirmé, avec ses couplets accrocheurs bien que très calmes, d’un déroutant "Tourette" et bien sûr le magnifique "Bottles of memory" tout en délicatesse, dans lequel même la montée finale est toute en retenue. Tout ça nous place dans la lignée directe d’un groupe comme Logh (en moins explosif quand même), c’est très engageant et attrayant bien que légèrement trop sage sur la longueur pour susciter un enthousiasme complètement débridé, un enflammement sans bornes. C’est là sans doute le retour de bâton inévitable de la maîtrise, d’une musique qu’on sent globalement assez réfléchie. On aurait peut-être aimé un peu plus de laisser aller, quelques aspérités (qu’on entrevoit sur la fin de "Tourette" notamment), deux ou trois pas de côté ... des pas qu’on les imagine très bien faire en concert et qu’on espère présents sur leur prochaines réalisations.

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Groupe à suivre de très près.

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publié par le 18/05/07