Les new-yorkais de DIIV ont eu la chance de jouer après deux premiers sets électros assez moyens, How to dress well qui en fait beaucoup trop dans des aigus qui ne lui vont pas si bien et AlunaGeorges où là encore c’est la voix de la chanteuse qui fait vite décrocher.
DIIV eux ont plutôt tout misé sur les guitares et l’énergie et c’est un choix payant dans ce contexte, ça fait plaisir de se trouver face à un groupe de rock et son équation toute simple, une batterie qui envoie, pas une ennuyeuse boite à rythmes ou des pads comme en auront tant de groupes dans le festival et une basse très présente (on le sent pas autant que sur le disque, mais il y a un gros apport mélodique de cet instrument dans DIIV), un duo de guitares Fender qui alterne le cristallin et le bruitiste, on sent l’influence forte, forte de My Bloody Valentine et toute la période shoegaze en général. Un peu de Sonic Youth aussi et plus étonnamment des mélodies qui rappellent The Cure parfois.
Tout ça vous me direz c’est du classique, il y a rien non plus de nouveau à envoyer du rock en sautant partout et en brandissant sa guitare pour le public, mais donc pour le public c’était juste ce qu’il fallait au moment où il le fallait.
C’est très bien mais j’ai quand même une réserve : une fois le concert passé on n’en gardera pas forcément grand chose alors que le disque, Oshin (2012), mérite qu’on y jette un oreille, tout blindé de références qu’il est, DIIV y montre un très beau son de guitares et des compositions qui tiennent vraiment la route, dans un esprit très 80’s mais revisité avec goût, un peu à la manière de I love you but I’ve chosen darkness, dommage donc qu’ils n’aient pas réussi à mieux faire passer ce côté de leur musique en live.