Die Antwoord a annoncé que son prochain album 27 (comme le nombre de morceaux contenu) serait le dernier. La fin d’une belle aventure pour ce groupe sud-africain qui a réussi l’exploit de fédérer des publics aux goûts variés autour d’une musique qui ressemble fortement aux instrumentaux de la dance des années 90’s, sur lesquels viendrait se poser un chant gansta-rap, le tout avec une esthétique bien trash inspirés des mangas et de l’imagerie de la techno. Une recette improbable mais pourtant ça fonctionne.

Avec le show de Parcels, ce sera le concert du jour où on retrouve un peu la sensation de la foule habituelle de Rock en Seine. Le supplément d’adrénaline des grands concerts. Le public de Die Antwoord il est à fond, il connait les paroles par cœur, danse, saute dans tous les sens. Habituellement ça dure trois morceaux et les gens sont fatigués, là c’est tout le concert comme ça, à l’image du groupe qui ne tient pas en place, danse en haut, en bas (ils ont ramené un bout de township sur la grande scène : quelques cases en tôle avec les paraboles satellites, graffités de partout, devant des barils récupérés pour faire du feu dedans) et sur les toits des cases un espace aménagé pour leur DJ et deux danseuses aussi déjantées que Yolandi et Ninja.

On n’écoute pas Die Antwoord très souvent sur disque mais en live, ils offrent un spectacle impressionnant, c’est le genre de concert où vous oubliez tout pendant une heure et vous en ressortez de très bonne humeur, avec les pieds qui ont besoin d’un petit moment pour rester collés au sol et des images de ce grand malade de Ninja et sa complice plein la tête (et pas que le moment où elle lui baisse son fameux bermuda dark side of the moon jusqu’aux genoux)