C’est à peine le deuxième concert de Diane Sorel, accompagnée par Constance Amiot aux choeurs et à la guitare et par JP Nataf, au clavier, à la guitare et aux percussions . On est dans la toute petite cave du connétable, une vingtaine de chaises au maximum, un concert "à peine amplifié", éclairé à la bougie. On ose à peine respirer et encore moins multiplier les déclenchements, de peur que le clac du reflex ne vienne briser la magie qui vient se nicher parfois entre des notes miraculeuses de beauté et de pureté. Le set va durer une quarantaine de minutes, avec une majorité de titres en anglais dont certains semblent puiser un peu dans l’héritage irlandais de Diane sans non plus donner dans la folk song traditionnelle et une reprise très réussie du Walk On the Wild Side de Lou Reed, ce qui n’était pas simple, tout est en retenue et en nuances dans ce titre, c’est facile de le rendre assez bateau et Diane au contraire arrive à se l’approprier et en garder le piment.

Avec le stress et le fait qu’elle n’est pas encore très rodée à la guitare, il y quelques accrocs mais pour un projet tout neuf, les compositions, qu’elles s’appuient sur la voix de Diane seule ou sur la complémentarité avec celle de Constance fonctionnent déjà très bien.

Il y a encore un peu de travail sur la solidité rythmique, surtout sur les morceaux qui jouent sur certain balancement entre voix et guitare. On a aussi envie que chaque note soit aussi parfaite et habitée que celles qui se démarquent. Mais là encore il ne s’agit que d’une question de répéter encore et encore. La question qui se pose, avec les diverses influences qu’on sent déjà c’est de savoir où iront ces chansons avec les possibilités du studio (des sessions d’enregistrements sont d’ailleurs en cours).

En attendant, on passe un fort bon moment avec Diane et ses musiciens et on ne peut que remercier Nesles de l’avoir invitée à jouer avec lui.