rescapés
on vous a déjà parlé de l’excellent et nouveau single, dream on - cf chronique. sorti un mois avant ce nouvel album de depeche mode, exciter, il nous permettait d’attendre le meilleur de ce groupe, un des seuls rescapés des années 80. on savait aussi que l’album serait bien plus calme et moins torturé que les précédents - dont le fabuleux songs of faith and devotion. exciter, sans être un des monuments de l’année est quand même sacrément impressionnant. bien sûr comme souvent chez depeche mode, en dehors du chef d’œuvre déjà cité, il y a quelques morceaux un peu plus faibles, quoi que rien de vraiment mauvais, ce qui est pourtant déjà arrivé chez eux.
locomotive
la voix de dave gahan reste magique et majeure, et la production de exciter est sans faille. si on reconnaît parfois, dès les premières notes, le son du groupe - l’excellent "the sweetest condition", et même s’il est un peu plus ‘facile’ "dead of night" - on sent que le groupe s’est amusé, et surtout martin gore, le grand manitou, à nous présenter des morceaux à double tranchant. car sous une apparence calme, voire sereine, se cache en fait des mélodies parfois étranges, malmenées avec classe par des sons électroniques qui sont la signature d’un depeche mode en grande forme. depeche mode, et maintenant moby, sert de locomotive à leur label, mute, pour sortir le reste du temps des artistes plus confidentiels mais très souvent passionnants.
dinosaure
mais ce groupe devenu énorme s’est tellement bonifié avec le temps que l’on ne considère même plus cela comme une excuse, mais comme le résultat d’une politique d’un label courageux et intègre. tant que l’on pourra entendre des morceaux aussi beaux et émouvants que "when the body speaks" on ne se demandera pas si le groupe vend des millions d’albums, est un dinosaure du rock des 80’s ou un vendu à je ne sais quel système... on prendra juste un plaisir incroyable qui excuse facilement toutes les petites faiblesses, voire parfois facilités, d’exciter.