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publié par Mickaël Adamadorassy le 28/02/06
Death Cab For Cutie @ Trabendo, 27/02/2006

C’est le concert que j’attendais le plus en ce début d’année et c’est le concert pour lequel je n’avais pas de place jusqu’à 18h ce soir. Encore une fois un coup de bol incroyable et un détour glacé par le 3ème plus tard, me voilà en possession du sésame béni (en l’occurence un billet tout bleu fnac-billetel). Je prends quand même le temps passer chez moi prendre l’appareil photo (ironie du sort, je m’étais dit le matin même "pas la peine de le prendre tu auras jamais de place") et hop au Trabendo, cette salle bizarre avec sa configuration sur plusieurs niveaux tordus, perdue dans le parc de la vilette.

death cab for cutie - trabendo
En arrivant dans la salle, on a l’impression presque fausse que c’est plein, fausse parce qu’il reste plein de place dans la fosse, presque parce qu’il y a plein de gens qui restent dans les paliers surélevés qui constituent la salle, soit qu’ils pensent qu’on voit mieux, soit qu’ils ont pas envie de se mêler au public très jeune de la fosse, le genre qui prend plein de photos au téléphone portable (ca a la limite ça va, sauf que c’est eux-mêmes qu’ils prennent en photo) et qui chante (mal) les refrains qu’il connait avant de se rendormir un peu quand il connait plus. (arf j’ai l’impression d’être vieux à parler comme ça)
death cab for cutie - trabendo
N’empêche comparé à mon dernier concert là-bas (Six By Seven, qui ne sont plus R.I.P. si vous ne le saviez pas, + A Hundred Reasons, excellent groupe quelque part entre (le bon) incubus et at the drive-in, en plus pop ricaine quand même), on sent que DCFC a eu les honneurs de libé le jour même, que leurs singles passent à la radio et qu’ils vont arrêter les petites salles comme ça dans pas très longtemps.

Et tant mieux au fond parce qu’ils le méritent, à la fois sur album et en live, distinguo nécessaire parce qu’il faut dire quand même que les retranscriptions live perdent un peu en douceur et en finesse ce qu’elles gagnent en énergie brute, Ben Gibbard écrit des petis bijoux pop présentés dans de jolis écrins, mais en live on sent qu’il veut en découdre, il se démène beaucoup, maltraite pas mal ses télé (y en a une qui a failli voir l’intérieur de son ampli). Le bassiste pareil, une vraie bête de scène et on sent beaucoup mieux en live son importance.

death cab for cutie - trabendo
Dommage quand même que le mur du son nuise un peu à la voix, que les compos quasi-parfaites ne puissent être jouées parfaitement (normal vous me direz mais quand même...). Mais ce n’est qu’une toute petite ombre sur un tableau qui brille comme si le peintre avait un peu trop forcé sur les champis. Le mélange des couleurs très électriques de transatlanticism et des pastels du dernier ne m’a pas totalement convaincu au début, peut être parce que tout s’enchaine toujours très vite, jamais de temps mort et peu de communication avec le public (ils se retrouvent d’ailleurs souvent à jouer dos à la scène).

Mais comment résister à un "we looked like giants" de folie où le gratteux passe à la basse (et vice versa), et tout d’un coup au milieu du morceau il traverse la scène à toute allure , rend la basse à son propriétaire pour se mettre au clavier tandis que les roadies installent une deuxième batterie pour Gibbard et ça se barre dans un trip à 2 batteries pendant deux bonnes minutes. Et après c’est pas fini, Gibbard revient chanter le dernier couplet. Tout ça sans qu’il y ait eu la moindre accalmie sonore, le moindre vide (et c’est en ça qu’on sent aussi un professionalisme grandissant).

death cab for cutie - trabendo
Et en guise de rappel, un Transatlanticism qui déroule au moins ses huits minutes comme sur l’album avec ce long final qui refuse de s’emballer, de multiplier les notes, mais où le batteur se met à taper de plus en plus fort, à un point où c’est plus seulement le bras mais un mouvement de tout le corps, on a vraiment l’impression qu’il va exploser quelque chose, baguette, cymbale, voir ses bras.

Et tout d’un coup ça s’arrête, on sait qu’ils en joueront pas d’autres tellement il a l’air épuisé , affalé sur sa batterie. Et remarque nous aussi.

Epuisés mais contents.

PS : pour les photos, soyez indulgents, impossible de dépasser le quatrième rang alors peu de angles de vue et beaucoup de flou. sniff je me sens de plus en plus à l’étroit avec mon compact pour les concerts (c’est rigolo de dire à l’étroit alors que ça m’oblige à ne faire quasiment que du grand angle, enfin moi ça me fait rire quoi...)

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Derniers commentaires
vinciane - le 28/02/06 à 08:58
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moi je dis, tu vas nous mettre ça sur le cargo oui ??

Gab - le 28/02/06 à 15:59

bah elles sont pas mal les photos, surtout la deuxième d’ailleurs

renocargo - le 01/03/06 à 21:24

non
aucune indulgence
pour de bonnes photos

gas - le 02/03/06 à 11:46
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J’ai trouvé le concert super sympa. Seul bémol le drap blanc au fond de la salle (pas compris l’inspiration artistique)