C’est le concert que j’attendais le plus en ce début d’année et c’est le concert pour lequel je n’avais pas de place jusqu’à 18h ce soir. Encore une fois un coup de bol incroyable et un détour glacé par le 3ème plus tard, me voilà en possession du sésame béni (en l’occurence un billet tout bleu fnac-billetel). Je prends quand même le temps passer chez moi prendre l’appareil photo (ironie du sort, je m’étais dit le matin même "pas la peine de le prendre tu auras jamais de place") et hop au Trabendo, cette salle bizarre avec sa configuration sur plusieurs niveaux tordus, perdue dans le parc de la vilette.


Et tant mieux au fond parce qu’ils le méritent, à la fois sur album et en live, distinguo nécessaire parce qu’il faut dire quand même que les retranscriptions live perdent un peu en douceur et en finesse ce qu’elles gagnent en énergie brute, Ben Gibbard écrit des petis bijoux pop présentés dans de jolis écrins, mais en live on sent qu’il veut en découdre, il se démène beaucoup, maltraite pas mal ses télé (y en a une qui a failli voir l’intérieur de son ampli). Le bassiste pareil, une vraie bête de scène et on sent beaucoup mieux en live son importance.

Mais comment résister à un "we looked like giants" de folie où le gratteux passe à la basse (et vice versa), et tout d’un coup au milieu du morceau il traverse la scène à toute allure , rend la basse à son propriétaire pour se mettre au clavier tandis que les roadies installent une deuxième batterie pour Gibbard et ça se barre dans un trip à 2 batteries pendant deux bonnes minutes. Et après c’est pas fini, Gibbard revient chanter le dernier couplet. Tout ça sans qu’il y ait eu la moindre accalmie sonore, le moindre vide (et c’est en ça qu’on sent aussi un professionalisme grandissant).

Et tout d’un coup ça s’arrête, on sait qu’ils en joueront pas d’autres tellement il a l’air épuisé , affalé sur sa batterie. Et remarque nous aussi.
Epuisés mais contents.
PS : pour les photos, soyez indulgents, impossible de dépasser le quatrième rang alors peu de angles de vue et beaucoup de flou. sniff je me sens de plus en plus à l’étroit avec mon compact pour les concerts (c’est rigolo de dire à l’étroit alors que ça m’oblige à ne faire quasiment que du grand angle, enfin moi ça me fait rire quoi...)
moi je dis, tu vas nous mettre ça sur le cargo oui ??