pas le charisme

selon alex : tout le monde a été surpris par la qualité du dernier album du groupe « culte » qu’est les dandy warhols. un groupe qui nous avait habitués à jouer plus sur son image et sur la plastique de son clavier, la petite zia, que sur la qualité de sa musique. pourtant, thirteen tales from urban bohemia comprend quelques chansons exceptionnelles, très bien senties, qu’on écoute toujours un an après sa sortie. sur notre cargo nous n’avions par contre jamais vu le groupe sur scène, et il faut reconnaître qu’on a été un peu déçus ce soir, malgré une réputation qui les précédait des plus élogieuses. le son live du groupe, d’abord, n’est pas très bon : on s’attendait, après avoir écouté les albums, à quelque chose d’énorme, à un grand concert de rock, et finalement cela a mis plus d’une heure à décoller. le chanteur n’a pas le charisme qui permet de sauver les évidentes faiblesses de sa voix.

énorme frime

enfin, le groupe se la joue quand-même énormément, et comme souvent, ce ne sont malheureusement pas ceux qui pourraient se le permettre qui s’en rendent coupable. car si on s’amuse à les regarder pendant les premières chansons tout cela devient vite lourd et parfois ridicule. décernons d’entrée une médaille d’or au guitariste de scène dont le nom ne m’est pas connu, et qui se tient sur la gauche de la scène, avec son chapeau de cow-boy, son pantalon en cuir super moulant et sa ceinture du genre « énorme frime », et ses poses totalement pathétiques. no comment. heureusement, la charmante jeune fille aux claviers et au tambourin, zia mccabe, est là pour remonter le niveau. cela commence pourtant plutôt bien avec l’habituel morceau d’ouverture, "be in", et l’époustouflant "mohammed" - le meilleur morceau des dandy warhols ? - mais on sent déjà d’entrée que le son est plat, sourd.

sur l’orteil

on se faisait une montagne de "godless" en concert, mais autant écouter la chanson chez soi, le son à fond. même remarque pour les tubes des dandys comme "not if you were the last junky on earth". la dernière partie du concert fut meilleure, avec notamment une très bonne version de "solid", une chanson amusante et osée, du pur dandy warhols. "boys better" n’est pas mal non plus. zia mccabe chante une « baby song » a capella avant le rappel, c’est mignon, cela parle d’une marguerite sur l’orteil d’une petite fille. le rappel, une unique chanson qui dure pas loin d’un quart d’heure, est impressionnant, mais c’est trop tard, le groupe doit déjà plier bagages, couvre-feu oblige. on est donc déçus. quelques grands moments des albums des dandy warhols, comme "everyday should be a holiday", "sleep", "cool scene", sont passés à la trappe, mais bon, on est peut-être un peu durs quand-même. et bien tant pis, c’est comme ça quand on habite paris et qu’on voit débarquer des texans qui se prennent pour des stars…

selon air : je me suis fais bien chier.