Fan de leur premier album La passion du cri, sorti en juin, nous avions prévu d’aller découvrir Daïda en live à la Petite Halle après le concert de Thomas de Pourquery & Supersonic pour Jazz à La Villette mais, par un tour de passe passe de dernière minute, Daïda s’est retrouvé en première partie de ce dernier sur la scène de la salle Charlie Parker.

Une occasion en or de se faire connaître des afficionados du saxophoniste perché, que Daïda a transformée en franc succès en prenant possession du plateau pour un set de haute volée, énergétique et groovy, saupoudré de quelques mélodies planantes, qui a conquis la salle.

Vainqueur du concours national de Jazz à La Défense au printemps, Daïda se nourrit tout autant des musiques actuelles, citant comme influences aussi bien Christian Scott que Radiohead (outre la mythologie japonaise, dans laquelle les daïdarabotchi sont des géants qui façonnent le monde !).

Initié par le batteur Vincent Tortiller, le groupe bénéficie d’une rythmique féroce avec la contrebasse musclée de Samuel F’Hima et les grooves des guitares d’Antonin Fresson, sur laquelle Auxane Cartigny pose des ambiances texturées au synthé, et la trompette d’Arno de Casanove, qu’elle soit furieuse ou planante, survole le paysage sonore en répondant aux uns et aux autres.

Le résultat est détonnant, tout en modernité, et l’énergie dégagée en live n’a rien à envier à celle du Supersonic de Thomas de Pourquery qui prendra le relais face à un public encore tout électrisé par la performance de Daïda.