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publié par Renaud de Foville le 10/05/00
clinic
- internal wrangler
 internal wrangler

surf-punk

avec un nom de groupe comme celui-là les comiques des inrocks et de libé vont se déchaîner, rivaliser de jeux de mots plus intelligents et subtils les uns que les autres... nous c’est plutôt la musique de clinic qui nous déchaîne.... en moins de 32 minutes et pas moins de 13 morceaux, les anglais de clinic nous livrent une musique psychédélique - la promo nous parle de surf-punk ("c.q" est assez proche des berruriers noirs, c’est vrai), je ne sais pas si vous trouverez cette catégorie dans les bacs de la fnac - , abrupte, aux sonorités toutes plus dingues les unes que les autres.

totalement barjot

ils ne se sont jamais vraiment remis des années 70 c’est sûr, utilisant des instruments et des sons typiques de cette période. mais on n’est pas dans le revival lourdingue ou la récupération marketing. internal wrangler est au dessus de tout cela, c’est un excellent album ("the second line" et surtout "t.k"), riche - le punk est loin d’être leur seul influence, et la catégorie est bien trop réductrice pour y ranger la musique de clinic - , passionnant, pas franchement évident à la première écoute et totalement barjot. totalement allumé (jeté un coup d’oeil aux titres des morceaux), et bien qu’à leur premier album, internal wrangler n’est pas le coup d’essai de clinic, qui a sorti plusieurs singles réunis l’année dernière avec l’album the three e.p’s. le groupe a déjà été remarqué par l’incontournable john peel, le nme s’est bien sûr déchaîné sur eux et ils ont joué en première partie de groupes comme super furry animals et surtout les excellents sebadoh

transe 70’

peut être un peu trop vite rangé dans une catégorie inventé juste pour eux de punk loufdingue "totalement largué dans le cosmos" ; clinic élargi son registre avec des morceaux plus calme comme "earth angel" ou presque minimaliste comme "distortions" - que n’aurait sûrement pas renié le velvet underground ou yo la tengo (comme le morceau de clôture "goodnight georgie", plus proche du groupe de hoboken que des standards de la britpop). les influences sont multiples le velvet underground du début et pas mal de groupes des années 60 et 70- ("2nd foot stomp" et l’infernal "2/4"), les incontournables pixies ("hippy death suite"), le punk pour la voix et la manière de chanter du chanteur du groupe... un joyeux mélange, un vrai bordel, un très bon album... on reste quand même assez soufflé par un groupe capable d’enchaîner, pour conclure un morceau, un "2/4" proche de la transe seventies et la très belle ballade "goodnight georgie"... on a raté les clinic l’année dernière à la route du rock (festival breton absolument incontournable). ils ont une réputation à la hauteur de leur musique complètement allumé et dévastateur sur scène. avec internal wrangler on est encore plus impatient de les voir sur scène.

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publié par le 10/05/00
Informations

Sortie : 2000
Label : domino / labels

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