Habituellement j’aime bien pinailler en faisant une review de concert, ça va de la qualité du mix à l’attitude des musiciens ; ou s’il y a rien à se mettre sous la dent, du fait que la deuxième choriste au fond à droite s’est gratté le nez pendant un solo de guitare particulièrement long. Mais habituellement je ne vais pas à un concert de Chokebore.
N’y allons pas par quatre chemins, Chokebore a donné hier un concert presque parfait, et le presque n’est là que pour donner un peu de décence au trop-plein d’enthousiasme qui m’habite.
Du coup j’éprouve vaguement le besoin d’appuyer ma déclaration : un concert parfait, d’abord parce que parfaitement joué, la mise en place impeccable, on ne relève pas la moindre fausse-note, ça enchaine bien sans donner l’impression non plus d’être pressé. Chokebore c’est une machine live impressionnante !
Pour n’importe quel groupe ayant un peu de bouteille, la setlist parfaite n’existe pas, plus exactement celle qui satisfera tous les fans n’existe pas, sauf à jouer toutes les chansons, faces b et reprises incluses. La setlist de ce soir a cela de parfait qu’elle donne l’occasion de gouter à peu prêt tout ce que sait faire le groupe, qu’elle ménage des moments de débauche d’énergie, comme des phases un peu plus calmes, qu’on y retrouve aussi bien du gros riff grungy que les lignes de chant entêtantes voir franchement étranges du groupe.
Troy Von Balthazar est un frontman parfait, impeccable à la guitare et au chant, souriant entre les morceaux, déchainé ou lunaire pendant, il a carrément la classe.
Le son était parfait lui aussi (enfin il manquait un poil de voix parfois pour passer le mur de guitares), tout particulièrement le son des deux telecaster qu’on arrive toujours à distinguer l’une de l’autre et même quand ça sature fort (et joliment), les attaques de guitare restent compréhensibles et on retrouve toute la subtilité des lignes comme sur disque.
Et puis le public aussi a été parfait, présent en nombre, ce qui était pas gagné avec le pont du 1er novembre, suffisamment chaud pour offrir au groupe une vraie fosse qui pogote et qui braille, le tout dans un bon esprit et sans slam pénible toutes les deux secondes.
Et enfin un final parfait parce que rallongé non pas d’un mais de deux rappels (pour la setlist exact, je vous renvoie à la toute dernière image de ce set)
Photos parfaites aussi...