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publié par Mickaël Adamadorassy le 12/05/21
La réponse est : Chevelle

Oh Cargo !, mon beau Cargo !, dis-moi, qu’est-ce que je peux écouter de nouveau en métal alors que comme toi je ne suis plus un métalleux ?

La réponse est : Chevelle — --

Il y a longtemps, avant de tomber amoureux de la casquette de Jason Lyttle ou du regard de braise de Jennifer Charles et, à travers mes activités sur le Cargo !, de découvrir tout un monde de groupes indé (mais pas que) géniaux, j’écoutais du métal, beaucoup de métal. Et puis j’ai changé. Ou alors le métal a changé. Où les deux. Mais il est rare que les sensations qui animent la planète métal trouvent un écho chez moi.

Death metal suédois ? Métal technique à 300bpm ? Revival 80’s ? increvables icones de death et du black ? Petits "jeunots" français qui cartonnent même à l’international genre Gojira ou Dagoba ? J’ai essayé, j’ai pas accroché. Alors je continue à user les deux premiers System of A Down, des Metallica, du Tool, du Paradise Lost. La question "Qu’est-ce que je peux écouter de nouveau en métal alors que je ne suis plus un métalleux ?" restant irrésolue, aux côtés des grands mystères de l’univers (où sont passés les extra-terrestres ?, Atlantis se trouve t’elle dans le puy du fou ?, l’œuf ou la poule ?)

Et puis vint Chevelle... qui est loin d’être un nouveau venu en fait, ils existaient même déjà avant que je me mette à écouter du métal : le groupe est fondé en 2005 dans l’Illinois autour de deux frères, Pete (chant, guitare) et Sam Loeffler (batterie). Le reste de l’effectif va bouger au cours des 26 ans de carrière du groupe mais les deux frérots forment un socle solide : guitare principale - batterie, on peut le voir comme une sorte de minimum vital pour pouvoir continuer à développer un projet rock ou métal même si les musiciens viennent puis s’en vont.

Musicalement chez Chevelle, on parle métal, grunge et l’influence Tool est peut être la plus sensible, elle se ressent dans l’approche des parties vocales, le timbre de voix mais aussi l’effet de filtre appliqué dessus, les complets très dépouillés qui succèdent à des refrains très lourds, il suffit d’écouter "Take out the gunman" par exemple.

Mais heureusement le groupe n’est pas un clone de Tool, en fait, on pourrait plutôt dire qu’ils sont capables de "cloner" une large plage de l’histoire récente du metal et d’en recombiner l’ADN pour rendre tout ça encore plus "headbanguant" et "efficace"... Ce qui en ferait donc l’équivalent du musical du CRISPR CAS9 en génétique. Prenez un peu un riff de néo métal imparable, une section rythmique qui parle plus souvent rock que métal, des breaks chantés en voix de tête plutôt hard rock et un chant lead dont le grain évoque Serj Tankian de SOAD et vous avez "Self-Desctructor"

C’est un extrait de NIRATIAS, le tout dernier album du groupe sorti récemment et, malgré donc ces réminiscences de Tool, encore un peu trop fréquentes à notre goût, on mettrait nos cheveux longs à couper que ce titre et ce disque vont cartonner (même si bon avec le Covid tout ça....)

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publié par le 12/05/21