Le décor est parfaitement choisi. C’est Cheval Blanc qui nous a proposé de tourner à l’Angora, un bar juste à coté de la Bastille. Une salle vide à l’étage, un vieux piano qui tient encore la route, une baie vitrée qui donne sur la rue, des chaises vides, des tableaux aux sols, contre les murs, des vieux tapis au sol, des lumières... quand il y a les ampoules... La salle parait inoccupée et sans âme, mais en mettant le piano au bon endroit, en jouant avec la lumière de l’extérieur, les reflets et le coté vieux grenier de campagne on se retrouve dans un endroit, hors norme, hors temps, avec un contre jour qui donne un coté majestueux au lieu. Le lieu est parfaitement choisi car il correspond à la musique de Cheval Blanc. Si on écoute d’une oreille distraite cela peut paraître un peu bancale, comme l’accent "anglais" lors de sa reprise de Joy Division, mais si on s’approche, si on se laisse happer par la voix, les mots, par l’atmosphère on découvre un univers beau et touchant, poétique et sincère. Cheval Blanc est un animal sauvage, mais pas si difficile à dompter pour qui s’en donne la peine.