Ça faisait des années qu’on l’attendait cette scène avec Charlotte Savary, plus exactement depuis Les lignes de fuites, le deuxième album de Felipecha (chroniqué ici-même). Finalement ce sera pour le premier album solo de Charlotte, Saisons, sorti fin 2016, une histoire d’amour racontée en chansons au fil des quatre saisons. (vous pouvez en découvrir trois titres en acoustique dans la session qu’on a filmée avec Charlotte et ses musiciens).

Venue présenter ce disque au public aux Trois Baudets, Charlotte est accompagnée d’une formation plus étoffée, guitare électrique, basse ou contrebasse et batterie en plus de la guitare acoustique de Celine Ollivier, le bassiste passe même au cor de temps en temps et l’instrument se prête très bien aux morceaux. Mais la star c’est bien sûr la voix de Charlotte, qu’on adorait déjà sur disque et qui est tout autant un régal en live, que ce soit le timbre, les nuances, la justesse, tout est parfaitement maîtrisé, sans jamais donner l’impression de forcer. C’est le genre de concert où on essaie de fermer les yeux et de profiter le plus possible de la prestation de l’artiste, de savourer chaque syllabe. On est donc comblé mais le final du concert, où l’intensité est montée encore d’un cran, où tout le monde se transcende avec le petit surplus d’adrénaline du live, nous fait entrevoir encore beaucoup de possibilités, à s’éloigner d’un disque tout en velours avec un son plus rugueux, plus abrasif qui peut tout autant servir le propos.