Ou quel meilleur endroit pour une soirée cargo que sur la blogothèque
Alors disclaimons tout de suite puisqu’il semble que nous ne soyons pas tous d’accord sur la qualité et la réussite de la soirée, ceci sera donc une version joyeuse des événements ayant personnellement trouvé cette soirée très sympathique, plutôt détendue dans l’ensemble et pour tout dire très réussie. Après il faut préciser que depuis que j’ai acquis un nouveau téléphone multifonctions tout rond, je me suis mis à l’origami et vois la vie en vert anis, ceci expliquant peut-être cela.
Bref, après une bonne attente hypeuse sur le trottoir, nous voila tout prêts tout frais à essayer d’entendre Jeremy Warmsley qui attaque son set en acoustique totale dans le jardin. Un morceau plus loin le son se rapproche et le voici qui vient à nous traversant la salle suivi de près par la caméra France 2, ambiance Tour de France assurée (attention pour votre sécurité, ne courez pas à côté des chanteurs), pour terminer son set de façon amplifiée au fond de la salle. Set auquel malgré le disclaimer du début et une très belle session cargo, on n’accroche pas trop. On ne doit pas encore avoir pris nos marques. Viennent ensuite un ou deux groupes dont on ne pourra pas hélas vous donner les noms car on n’avait pas sorti le calepin et il manque des noms sur le site de la blogothèque, mais on peut vous dire que la soirée s’installe dans le calme côté public et musique, on constate que les musiciens se mélangeant, les groupes se forment et se déforment, le public écoute sagement, ça se met en route et c’est plutôt agréable. Puis petit à petit l’intérêt va grandissant, une bonne reprise de God only knows des Beach boys par Jeremy Warmsley et Inlets, la voix assez incroyable du monsieur d’Inlets sur ses propres chansons et pour véritablement emballer la salle et détendre complètement tout le monde, un très bon set de Sidi Ali qui culmine et se clôt avec Sebastien Schuller au chant, lui-même à l’orchestration et deux choristes (et précédemment trompinetteurs) dont Zach Condon de Beirut qu’on n’aura malheureusement pas vu chanter étant partis trop tôt. Un morceau très habité et pour la première fois il se passe clairement quelque chose avec le public et les musiciens prennent visiblement beaucoup de plaisir ensemble. Un des points forts de la soirée donc avec l’intervention dans le jardin, véritablement au milieu de la foule pour le coup, de Kocani Orkestar (sans doute, on n’a pas vu passer de panneau cette fois là). Excellent instrumental tout en cuivres qui démarre à une table et auquel progressivement se joignent des musiciens disséminés dans le public. Un seul morceau mais c’est ambiance festive assurée et on s’emballerait presque de nos petites mains et de nos petits pieds. On remercie au passage le destin (si si) qui avait mené nos pas jusque dans le jardin quelques minutes auparavant nous plaçant sans le savoir au cœur même de l’action.
On terminera en ce qui nous concerne (y a cargo demain) sur un David-Ivar Herman Düne confortablement installé sur le bar et tout à tour critique de cinéma, fournisseur de problèmes existentiels (et accessoirement de la phrase de la soirée : « Je suis content d’être là à cette soirée de soutien mais je ne comprends pas trop pourquoi la blogothèque est menacée » … hé hé hé, il avait sûrement vu comme nous les affiches de la soirée au prix très attractif de 12 euros « pour soutenir la blogothèque ») et enfin folkeux de base à casquette, on ne se refait pas.
Très bonne soirée donc (comme en témoignent ces images), on reviendra à n’en pas douter, il est seulement regrettable qu’un fâcheux incident soit venu ternir quelque peu la fête en milieu de soirée, c’est ce qui arrive quand on ne filtre pas bien l’entrée d’une salle lors de concerts gratuits. Pourtant avec leurs mines patibulaires on aurait quand même dû repérer ces tristes individus en deux temps trois mouvements et faire ce qu’il faut. Enfin bon, c’était la première du genre, l’organisation ne peut pas être absolument parfaite non plus. On vous laisse d’ailleurs juger par vous-même de ce petit échauffourée, les images sont suffisamment éloquentes et tragiques : chorale-cargo ... décidément on est bien peu de choses ...
le garçon qui a joué à la fin du set de Jeremy Warmsley, c’est Sparrow House (le projet solo du clavier/guitare de Voxtrot)
fayot.
vendu.