ou Dionysos au Zénith de Paris, le 28/10/2006

En l’occurence là vous vous dites c’est le dos d’un gars, Mathias Malzieu si vous avez vu que la note parlait de dionysos. Mais moi ce que je me disais au moment où je prenais cette photo, c’est "tiens pourquoi est-ce qu’il se retourne... on dirait qu’il prend de l’élan... non il va pas me slammer dessus quand même ???!!!"
Et quelques millièmes de secondes plus tard, juste le temps de lever ma main j’avais le torse du chanteur de Dionysos au bout, mon précieux téléphone dans la main. un dixième de secondes plus tard, la même chose avec en plus la pression de dizaines de corps, de mains avides de toucher Mathias. Et une dans le lot qui m’arrache mes lunettes.
Et là c’est le moment magique où avec seulement deux mains, j’ai tenu Mathias, mon téléphone et retenu mes lunettes. Et je sais pas trop comment...
Mais pourtant depuis Noisy le Grand où il l’avait fait dans une salle à moitié vide, porté jusqu’au fond par deux ou trois fans gros bras, en passant par Solidays ou l’Olympia et sa mezzanine, Mathias fait toujours l’aller-retour dans la fosse, je savais que ca devait arriver.

Au mieux le ukelélé ca permet de se reposer entre deux passages sautillants, au pire les paroles autrefois poétiques avec un grain de folie juste comme on aime deviennent agaçantes. Et puis "ta gueule le chat" c’est bien pour faire participer le public mais ca ne m’amuse plus.Pourtant quelque part c’est mieux que sur l’album dont en dehors de regorger de chansons pas super bien, le plus gros défaut est la manière de chanter trop live, trop maniérée de Mathias, lequel défaut n’est donc bien sûr pas reprochable en.. live :) Et puis globalement ils ont réarrangé pour rentre le tout plus péchu.

Le chef d’orchestre a beau s’escrimer à essayer de "diriger" aussi les dios, eux ont l’air dans leur trip rock’n’roll, pas très impliqués pour jouer "ensemble". d’ailleurs à part Mathias il n’y en aura pas un pour venir sur le côté droit de la scène. Les gens de l’orchestre eux attendent et regardent les dio, un peu comme un second public, mais moins habitué aux cabrioles. De tout le concert leur participation ne m’aura pas paru très transcendante, on a pas vraiment l’impression que le but était de réinventer les morceaux, de leur en donner une lecture différente mais plutôt de rajouter un fond sonore plaisant mais qui ne doit pas non plus masquer le groupe à gauche.
Heureusement pour les rappels, on a droit à quelque chose de plus construit, l’orchestre prend un peu plus de place, une ambiance autre que le défoulage rock entrecoupé de délires malzieutiens apparait et soudain le décor prend vie, les histoires de géants gagnent enfin en subtance, on se met à y croire l’espace de quelques morceaux et c’est vraiment bien.
Du deuxième rappel, on retiendra surtout les slams de plein de jeunes gens de l’orchestre.. et du chef d’orchestre... rock’n’roll
Comme d’hab, à la fin Mathias chante un pti truc a cappella qu’on appréciera surtout dans les trois premiers rangs (c’est une juste compensation pour s’être pris les 2 ou 3 mêmes connards de slammeurs dans les côtes voir dans la tête toute la soirée)

Néanmoins et encore une fois ce n’est pas une surprise, le concert est quand même globalement satisfaisant, les dio ont gagné au tie-break et à l’énergie. Mais je crois qu’on est plein de vieux fans que ca commence à saouler plus qu’un peu la direction que prend le groupe, à regretter la sobriété dans la fantaisie d’un ciel en sauce, à vouloir brûler le ukelele qui parasite les nouveaux morceaux pour avoir du Cox-In-Hell à la place.
Mais bon on se résigne, Dionysos siffle comme un vieux train, enrhumé jusqu’au ventre. Mais ce vieux train ça reste un tgv et un vieux tgv putain ça a de beaux restes.