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publié par Mickaël Adamadorassy le 30/10/06
Ceux qui jouaient avec un orchestre (ou à côté)

ou Dionysos au Zénith de Paris, le 28/10/2006

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Bon vu le niveau en photo sur le cargo, moi j’vous le dis faut avoir des couilles pour mettre des photos prises avec son téléphone portable mais des fois y a ce qu’il a sur la photo et ce que représente la photo.

En l’occurence là vous vous dites c’est le dos d’un gars, Mathias Malzieu si vous avez vu que la note parlait de dionysos. Mais moi ce que je me disais au moment où je prenais cette photo, c’est "tiens pourquoi est-ce qu’il se retourne... on dirait qu’il prend de l’élan... non il va pas me slammer dessus quand même ???!!!"

Et quelques millièmes de secondes plus tard, juste le temps de lever ma main j’avais le torse du chanteur de Dionysos au bout, mon précieux téléphone dans la main. un dixième de secondes plus tard, la même chose avec en plus la pression de dizaines de corps, de mains avides de toucher Mathias. Et une dans le lot qui m’arrache mes lunettes.

Et là c’est le moment magique où avec seulement deux mains, j’ai tenu Mathias, mon téléphone et retenu mes lunettes. Et je sais pas trop comment...

Mais pourtant depuis Noisy le Grand où il l’avait fait dans une salle à moitié vide, porté jusqu’au fond par deux ou trois fans gros bras, en passant par Solidays ou l’Olympia et sa mezzanine, Mathias fait toujours l’aller-retour dans la fosse, je savais que ca devait arriver.

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Et quelque part c’est un peu ça le problème, à voir ce groupe 7 ou 8 fois, en acoustique, en électrique, devant quelques dizaines de personnes ou perdu au milieu de quelques milliers, tout cette débauche scénique ne fonctionne plus aussi bien, j’apprécie toujours autant le chaos dans la fosse, cette impression après quelques morceaux d’avoir survécu à une guerre. Mais quand on ne prête plus attention à ça, quand dans la fosse on effectue un décalage stratégique hors des remous infernaux du pit vers la félicité que procure la contemplation des nombreuses jolies musiciennes de l’orchestre, quand de ne plus essayer de sauver sa vie, on en écoute la musique, eh bien on se fait chier, en dehors des morceaux de bravoure du précédent album comme John MacEnroe et des quelques morceaux vraiment rock de l’album (un chouette lips story in a chocolate river).

Au mieux le ukelélé ca permet de se reposer entre deux passages sautillants, au pire les paroles autrefois poétiques avec un grain de folie juste comme on aime deviennent agaçantes. Et puis "ta gueule le chat" c’est bien pour faire participer le public mais ca ne m’amuse plus.Pourtant quelque part c’est mieux que sur l’album dont en dehors de regorger de chansons pas super bien, le plus gros défaut est la manière de chanter trop live, trop maniérée de Mathias, lequel défaut n’est donc bien sûr pas reprochable en.. live :) Et puis globalement ils ont réarrangé pour rentre le tout plus péchu.

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L’autre gros problème c’est l’interaction avec l’orchestre, topologiquement tout est dit : la scène est séparée en deux, à gauche le groupe, à droite l’orchestre, au milieu des panneaux pour l’isolation sonore. Peut être que c’est nécessaire pour garantir un son correct dans le Zénith (en gradin il parait que c’était bon, dans la fosse c’était tout juste potable, on entendait bien la voix c’est déjà ça...) mais ça n’aide pas à donner l’impression que tout ce monde joue ensemble.

Le chef d’orchestre a beau s’escrimer à essayer de "diriger" aussi les dios, eux ont l’air dans leur trip rock’n’roll, pas très impliqués pour jouer "ensemble". d’ailleurs à part Mathias il n’y en aura pas un pour venir sur le côté droit de la scène. Les gens de l’orchestre eux attendent et regardent les dio, un peu comme un second public, mais moins habitué aux cabrioles. De tout le concert leur participation ne m’aura pas paru très transcendante, on a pas vraiment l’impression que le but était de réinventer les morceaux, de leur en donner une lecture différente mais plutôt de rajouter un fond sonore plaisant mais qui ne doit pas non plus masquer le groupe à gauche.

Heureusement pour les rappels, on a droit à quelque chose de plus construit, l’orchestre prend un peu plus de place, une ambiance autre que le défoulage rock entrecoupé de délires malzieutiens apparait et soudain le décor prend vie, les histoires de géants gagnent enfin en subtance, on se met à y croire l’espace de quelques morceaux et c’est vraiment bien.

Du deuxième rappel, on retiendra surtout les slams de plein de jeunes gens de l’orchestre.. et du chef d’orchestre... rock’n’roll

Comme d’hab, à la fin Mathias chante un pti truc a cappella qu’on appréciera surtout dans les trois premiers rangs (c’est une juste compensation pour s’être pris les 2 ou 3 mêmes connards de slammeurs dans les côtes voir dans la tête toute la soirée)

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Je me rends compte que je dresse un tableau plutôt noir du concert, alors que toute personne normalement constituée qui verrait dio pour la première fois serait bluffé à mon avis, j’ai un peu de mal à critiquer l’initative de l’orchestre car ça pouvait donner le meilleur, mais ce genre d’iniative ne réussit qu’avec un vrai travail de réécriture, un travail du niveau d’un Michael Kamen, responsable des arrangements pour l’orchestre du S&M de Metallica, on dira ce qu’on veut sur le style mais l’orchestre n’est pas un fond sur ce disque, il est un interprète tout au tant que le groupe, il y a des couches mélodiques en plus, des contrechants, des interactions et on a vraiment l’impression d’entendre quelque chose de différent. Les dio ont de l’ambition soit, mais qu’ils fournissent un travail à la mesure de cette ambition. (mais je réserve quand mon opinion vu que le son du zénith ne permettait pas de distinguer grand chose dans les parties de l’orchestre, cela dit vu qu’ils ne jouaient peu ou pas une grande partie du temps je prends pas trop de risque).

Néanmoins et encore une fois ce n’est pas une surprise, le concert est quand même globalement satisfaisant, les dio ont gagné au tie-break et à l’énergie. Mais je crois qu’on est plein de vieux fans que ca commence à saouler plus qu’un peu la direction que prend le groupe, à regretter la sobriété dans la fantaisie d’un ciel en sauce, à vouloir brûler le ukelele qui parasite les nouveaux morceaux pour avoir du Cox-In-Hell à la place.

Mais bon on se résigne, Dionysos siffle comme un vieux train, enrhumé jusqu’au ventre. Mais ce vieux train ça reste un tgv et un vieux tgv putain ça a de beaux restes.

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