Boulevard des Capucines, 3 lettres rouges nous toisent pour un concert affiché complet : FFF vient présenter son nouvel album I Scream et déboule sur scène avec trois morceaux tirés de celui-ci : « All Right », « Tout ce qu’on FFFait » et le single « Les magazines » qui fait déjà son effet dans la fosse. Mais ce n’est rien à coté du suivant, « Silver Groover », premier morceau "ancien" du groupe qui nous rappelle que le sol de l’Olympia est meuble et ondule joyeusement sous la pression de la foule.
Votre serviteur avait eu la chance de découvrir FFF il y une trentaine d’année au Krakatoa, salle de la banlieue bordelaise. Il se rappelle aussi d’une date mémorable aux Eurockéennes en 1994 où le groupe avait refusé de quitter la scène à l’heure dite et continua à jouer quelques notes électricité coupée devant un parterre de plusieurs milliers de festivaliers en transe. Alors évidemment, eux et nous ont fait pousser quelques cheveux blancs depuis, mais l’énergie et la joie d’être là restent bien présentes, des deux cotés. Marco répète à l’envie "Vous êtes toujours vivants ?" et les sons défilent.
Lorsque le chanteur prend une petite pause, le batteur Krichou nous chante son hymne féministe « Bouya dans les DOM-TOM ». Et le set de finir avec trois classiques : « Morphée », « AC2N » et « Niggalize It ».
« Barbès » débute les rappels pour conclure sur un jouissif et quasi interminable « Love Train », boules à facettes descendues du plafond et un passage mashup « I feel love » qui permet à Marco une incursion dans la fosse. Presque deux heures de show intense qui auront encore une fois démontré, si cela était nécessaire, que la machine FFF fonctionne encore à plein régime.