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publié par Mickaël Adamadorassy le 05/06/06
Celui à qui on avait jeté un sort
ou The Black Heart Procession à la Maroquinerie, le 29/05/2006
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S’il y a bien un concert dont l’annonce m’a fait sauté de joie pour 2006, c’est bien celui de The Black Heart Procession. Depuis que je les ai découvert, je voulais absolument voir en live ceux qui sont derrière ce nom tellement approprié aux ambiances qu’ils tissent (ou qu’ils scient d’ailleurs...)... mais qui ne dit pas qu’on à la des musiciens capables de mêler avec talent les instruments acoustiques comme le violon ou la piano aux sonorités électriques d’un synthétiseur analogique façon We always Knew sur Three ou encore aux lignes de guitare presque métal de Tangled sur leur dernier album The Spell que le groupe vient ce soir présenter.

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Et quand BHP se déplace, ça donne une scène plutôt encombrée et ... barbue, à part le batteur ils le sont tous. Mais attention il y a différentes façons de porter la barbe. Le chanteur-guitariste, Pall Jenkins, caché derrière une paire de lunettes noires, en a une qui lui donne un look quelque part entre le biker et un des personnages d’Une Nuit En Enfer. Il s’installe sur scène assis sur une chaise pour jouer de la scie musicale (ambiances fantomatiques garanties) pour deux morceaux avant d’empoigner sa guitare qui l’accompagnera pendant tout le reste du concert. On le sent un peu tendu au début comme le reste du groupe mais en fait libéré de la posture assis et parfois de la guitare il se révèle plutôt bon showman, arpentant les quelques bouts de scène disponibles, jamais statique et établissant la communication avec le public venu en nombre et plutôt acquis d’avance.

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Le bassiste, Jimmy LaValle, lui c’est plutôt la barbe de grand-père, typiquement américaine tandis que le clavier, Tobias Nathaniel, l’autre membre-clé du groupe avec Pall, avec son bonnet,ses cheveux longs et sa barbe bien fournie fait plutôt penser à un musicien de métal mais en quelques notes de piano on se rend compte que c’est pas le cas et même s’il ne cherche pas la virtuosité, il a un sacré touché et beaucoup de feeling, à vrai dire d’être juste devant lui pendant un morceau comme Not Just Words, on est sous le charme et on se rend compte qu’il y est pour beaucoup dans la magie de BHP, presque à jeu égal avec les lignes de chant de Pall qui sortent souvent du côté un peu lugubre, incantatoire pour se faire plus acérées mélodiquement. Et les quelques morceaux où il prend la guitare se révèlent celles dotées des meilleures parties de six-cordes, en particulier GPS tiré du dernier qui est époustouflante en live.

Enfin dans la famille BHP, il nous reste Matt Resovich au violon, lapsteel et synthé (quand on vous dit que la scène est encombrée... et encore je vous ai pas dit que chacun a ramené sa petite bouteille) qui est le barbu plutôt sérieux mais irréprochable et donc le batteur pas barbu Joe Plummer qui même sans la force barbe se révèle sacrément bon, il suffit d’écouter l’album pour réaliser que les parties de batterie de BHP sans être démonstratives sont quand même difficiles.

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Jimmy LaValle au synthé le temps d’un morceau

Voilà on a fait l’inventaire, 4 barbus, 1 sans, une bonne dizaine d’instruments sur scène. Autant de bouteilles que de musiciens (Pal mettra un point d’honneur à finir la sienne avant de quitter la scène après le deuxième rappel. Mais en fait je vous ai pas dit grand chose. Parce que la magie c’est quelque part un truc hermétique, qu’on ne dévoile pas au premier profane venu. Un concert de BHP c’est quelque chose qui vous prend du début jusqu’à la fin, vous laissant avec quelques moments forts que vous pouvez bien sûr décrire mais aussi et surtout une masse de sensations emmêlées, d’images intercalées de musiciens plutôt souriants et à l’aise mais aussi capables de restituer parfaitement leurs albums sans avoir pour autant la rigidité qu’on reproche parfois à Grandaddy.

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C’est Pall, le corps habité, aggripé au micro, qui s’époumone pour conjurer le sortilège. C’est Jimmy tout sourire qui venu jouer de l’orgue en profite pour tripoter le synthé de Matt, ce qui ne fait qu’accroître leur hilarité à tous les deux. C’est regarder les mains de Tobias faire des miracles avec juste des arpèges et des octaves C’est plein de ses petites choses qui rendent le groupe attachant mais c’est surtout une expérience musicale à la hauteur d’albums géniaux, alors bien sûr j’ai pas été deçu et le reste du public non plus car il a bien fallu deux rappels pour qu’on les laisse partir.

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Derniers commentaires
vinciane - le 06/06/06 à 07:37
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aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh...(le bruit de la fille qui tombe dans un puits sans fin. je t’épargne le spluuuurch final)

bhp, ce groupe maudit que je ne peux jamais voir en live, alors que j’adooooooooooooooooore leur musique (pas les sushis, faut suivre hein !). il y a quelque chose dans ce maléfice que je respecte et que je ne tente plus de rompre... mais foin de la lune quand même !!!

Yves - le 08/06/06 à 00:30
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J’étais avec Micky au concert. A mon sens, le gourou de BHP c’est Tobias, clairement. Sur disque, le piano sonne très carré, il suit le tempo comme un métronome. C’est en scrutant ses mains que j’ai pu saisir la finesse de son jeu, derrière une apparente simplicité.

Sinon, rien à voir, mais je crois que je serai à jamais désolé de ne jamais entendre en live les compos que BHP a enregistré chez Konkurrent avec Solbalken. Cet album est magique, mon PREFERE du groupe.