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publié par Renaud de Foville le 07/12/06
Carp
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Carp

les préjugés peuvent avoir la peau dure

C’est incroyable comme les préjugés peuvent avoir la peau dure. Quand on reçoit un labum sur le cargo, voire mêmem parfois un album, quand on découvre un groupe, un artiste on pense le faire en toute objectivité. Mais ce n’est jamais vraiment le cas. On s’aperçoit très vite que l’on a des jugements hatifs, qui ne reposent pas toujours sur des choses précises. La pochette, le nom, français ou pas, une overdose de musique à ce moment précis, trop de nouveauté, ou même une pointe de mauvaise humeur généralisée... Donc un jour, parmi plusieurs Cd on reçoit ce Carp. Sans trop savoir d’où cela vient. Un Cd parmi tant d’autres. Des français, mais en fait on s’en fiche un peu. On le range dans un coin. Quelques jours plus tard, on le ressort de sa pile. Premier morceau, Morning Sheffield. Et là on reste un peu sous le choc, sonné. Carp s’impose. Tout de suite. Sans fioriture. Sans excés. On pourrait tenter le raccourcis facile de dire que leur univers est entre Tinderstick, impossible de ne pas y penser et quelque chose comme Sigur Ros. Oui Carp met la barre très haut. Tout de suite. Et sans prétention. C’est peut être cela la clef. Carp s’impose en douceur, se joue des comparaisons. Ce qui ferait peur à plus d’un, Carp le fait, le défait et le refait tout en douceur.

on cherche les comparaisons

Oui on pense à plein de choses, oui on cherche les comparaisons, les atmosphéres, les arrangements, les voix (superbes). Mais très vite on n’y pense plus. Aucune importance. On se laisse emporter, enrober. Juste fermer les yeux. Se libérer. S’évader. Un paysage d’automne aux nuances infinies. Protégé du froid. Emmitouflé. Assis, face à l’océan. La mer, majestueuse. Vous vous laissez tomber doucement. En arrière. Pour vous perdre dans le ciel. Le ciel d’automne. Un frisson. Le froid ? Non, l’émotion. Les émotions. Quelques larmes qui coulent. Le temps qui s’échappe. La vie qui s’écoule. Les souvenirs qui reviennent. La journée passe. Il commence à faire sombre. Vous ne vous etes pas aperçu, du temps qui passe. Il faut rentrer. Pas un mot. Pas envie de parler. Juste besoin d’écouter. De s’échapper encore. Quelques instants. Into the lake, bouleversante. Magique. On se dit que l’on nous reprendra pas avec nos préjugés. Promesse futile, qui sera oubliée quelques instants plus tard. Au contraire de l’album de Carp. Qui ne quittera pas de sitôt la pile des disques à écouter. Pas envie de le ranger tout de suite. Il pourrait nous accompagner tout l’hiver. Et bien plus encore.

son admiration pour l’album

Quelques jours plus tard, après plusieurs écoutes. Après avoir partagé de beaux moments, des moments intimes, de belles émotions avec Carp, on comprendra mieux pourquoi beaucoup de monde autour de nous nous en parle, avec autant d’admiration. Avec de la simplicité car il n’y a pas tant que cela à dire. Josh T. Pearson nous confiera son admiration pour l’album. Et ce n’est pas nous qui allons commencer à le contredire.

Carp’s Myspace

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publié par le 07/12/06
Derniers commentaires
- le 20/12/06 à 23:32
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Belle chronique ! Cet album vaut vraiment le coup.

Clément, fan de la première heure.

Informations

Sortie : 2006
Label : Square Dogs

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