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publié par Renaud de Foville le 17/03/01
calexico - Élysée Montmartre, Paris - 08/03/2001
Élysée Montmartre, Paris

sans limites

pour la troisième fois en quelques mois les calexico reviennent sur paris. qui s’en plaindrait. deux concerts au trabendo - le premier génial et le second un peu plus essoufflé - et pourtant ils nous manquaient déjà. mais burns et convertino ne pouvaient pas se contenter de nous resservir pour la troisième fois le même concert, même en changeant un peu la set-list. quand on connait un peu les deux personnages on sait bien que tout est possible, leur générosité est sans limite. pour leur dernier concert parisien de la tournée promo de l’excellent hot rail, les calexico nous avaient réservé une affiche impressionnante. tout d’abord cousteau qui, pour des raisons de planning emmêlés, se retrouvait à 18h30 en ouverture de cette soirée. un peu trop tôt pour nous - la salle était d’ailleurs presque vide - mais ils reviendront en juin. ensuite venait bertrand burgalat. même si on a vraiment adoré son album the sssound of mmmusic, il y a toujours une petite crainte sur les capacités à transposer ce mélange easy listening-electro sur scène. c’est secondé par un vrai groupe de rock : burgalat est aux claviers, une machine datant tout juste d’après guerre mais au son délirant, accompagné par les traditionnelles basse, guitare, batterie. tout cela donne une pêche hallucinante aux différents morceaux que bertrand burgalat a réorchestré jusqu’au final énorme qui clôture avec 10 minutes de délires et une batterie monstrueuse - jusqu’à s’en retrouver par terre. franchement une excellente surprise. mais ce n’étais pas fini pour les surprises.

couettes ravissantes

les calexico on le savait avaient invités quelques amis - les noms de françoiz breut, dominique a et murat circulaient plus ou moins officiellement. la rumeur étrange nous disait que dominique a ne serait pas là - alors qu’il est en tournée avec la brrrrrrrreut comme dit burns. rumeur vite démentie quand on croise françoiz et dominique - ça fait un peu héros de livre pour enfant juste après guerre ! - dans la salle. par contre on aurait dû réfléchir un peu avant de s’emballer, la soirée s’appelait les calexico & friends, et tout le monde sait que j.l murat n’a pas d’amis... donc point de murat ce soir. mais encore une petite surprise avant d’avoir le droit au concert des calexico. tout d’abord burns et convertino - décidément un batteur exceptionnel - accompagnent pour quelques titres une de leurs amis, shannon wright, aux couettes ravissantes, à la voix impressionnante et au jeu de scène assez allumé. assez proche d’une kristin hersh délurée, ses 20 minutes de folk acoustique sont une nouvelle preuve que les etats-unis ont décidément des choses bien plus passionnantes à nous apporter que ce que l’on peut entendre sur les ondes fm...

un peu bête

mais bon, soyons honnêtes. nous étions là pour les calexico, et même si les hors-d’œuvre étaient riches, variés et surtout d’une grande qualité on avait envie d’attaquer le plat principal sans plus tarder... quelle métaphore à deux francs, c’est désespérant ! pour un set un peu plus court que les précédents - horaire draconien de l’elysée montmartre oblige - les calexico nous offrent encore une fois un pur moment de bonheur. orchestrations revues et toujours aussi géniales, des morceaux pris au hasard de leurs deux albums, l’absence des mariachi se fait à peine ressentir. arrive alors dominique a pour la reprise façon calexico de l’un de ses morceaux. impressionnant, le mélange est parfait. la rigueur de dominique a et sa voix imposante se marient à merveille avec la chaleur de la musique d’un groupe comme les calexico. et alors surprise, alors que le dominique pour sa tournée précédente ne voulait pas entendre parler de son tube le "22 bar", les calexico et a, vite rejoint par l’adorable françoiz nous offrent ce pur moment de bonheur. un duo comme à l’époque breut-a, enveloppé par les calexico et leur excellent groupe... que demander de plus, si ce n’est quelques reprises dans le répertoire de françoiz breut et un duo sur un morceau des calexico... pas de problème, vous les aurez. toujours servi par les trompettes, slide-guitare et compagnie qui font la particularité de nos amis de tucson - ville qu’ils nous ont d’ailleurs présentés eux mêmes avec une excellente vidéo au début du concert. il suffisait de rajouter un "crystal frontier" déchaîné pour conclure ce concert dans une ambiance de fête - qui nous fera quand même un peu regretter la première nuit du trabendo - absolument énorme et nous pouvions repartir, le sourire au lèvre, l’air un peu bête mais heureux.

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publié par le 17/03/01