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publié par Renaud de Foville le 24/05/00
calexico + freakwater + amor belhom duo - Trabendo, paris - 23/05/2000
Trabendo, paris

derrière ses fûts

la soirée de la veille avec emilana torrini (cf chronique) nous avait sûrement fatigué, mais les mariachi et les rumeurs d’une black session absolument génial nous avaient donné l’énergie nécessaire pour se traîner jusqu’au trabendo - qui pourrait vite devenir une des meilleurs salles de paris, suffit de la reconstruire ailleurs ! pas assez, pour moi, pour ne pas rater le set de amor belhom duo, qui selon la rumeur était excellent... mieux que les freakwater, qui il faut bien l’avouer ne sont pas tout à fait adaptés au public français. c’est à dire que un ou deux morceaux de pur country, on peut tenir. mais 45 minutes cela devient vite long et dur à supporter... même si convertino était à la batterie - on ne dira jamais assez le génie de ce mec derrière ses fûts - cela n’enlevait rien à l’ennui qui s’installait peu à peu dans la salle. mais heureusement tout fut très vite effacé par l’arrivée des calexico. sous la projection d’un film chinois - the death of the great man, une merveille kitsch de faux raccords - joey burns se déchaîne sur le premier morceau du groupe, se prenant plus pour un samouraï que pour un guitariste.

feu au vase

mais que vous dire de ce concert, tout fût parfait. jouant une grande partie de leur génial - je soupèse mes mots - dernier album , mais aussi quelques morceaux de leurs précédents, comme des inédits, le public est resté sous le charme durant tout le concert. parfois 6 ou 7 sur scène , mais parfois 13 - oui, oui, 13 - les calexico nous ont juste offert un des meilleurs concerts de l’année (pourtant pas mal commencée avec beck, lou barlow ou elliot smith). parfait musicalement - on oublie même les petits problème de sono sans problème - joey burns affiche un sourire dévastateur du début à la fin de ce concert, convertino joue diaboliquement de sa batterie - il est d’ailleurs plus près des techniques du jazz que du rock, cela pourrait être une explication - et le groupe qui les accompagne est évidemment parfait. l’arrivée à mi concert des mariachi croisés la veille dans quelques vapeurs d’alcool est la goutte d’eau qui va faire déborder les poudres et mettre le feu au vase. la folie !

c’est fait

jouant même seul un morceau - celui de l’ouverture du remake de "el mariachi" avec banderas - le groupe finira à 13 avec quand même howe gelb pour un final ("chrystal frontier") absolument génial. la comparaison va peut être en faire bondir quelques uns - cela voudra dire que cette rubrique est lue, c’est pas si mal - mais cette joie, cette pêche, cette envie de fête et surtout cette perfection musicale m’ont fait plusieurs fois penser durant la soirée aux concerts de deus de l’année dernière. avant tout calexico c’est l’histoire d’une générosité et d’une simplicité déconcertantes et sans limites. après un disque presque parfait, il ne manquait qu’un concert parfait. c’est fait. reprenons notre rubrique people, car y’avait’du’vip : murat, les négresses vertes au grand complet, vanot, la chanteuse de autour de lucie, les filles de candie prune - qui paraît il était déjà là la veille, mais bon on peut pas toujours assurer ! ! !

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publié par le 24/05/00