racé
retour sur les beaux jours de l’indie rock américain. non pas que le genre soit totalement révolu mais il ne faut pas oublier ces disques que l’on exhume un jour avec bonheur d’une étagère à disques un poil couverte de poussières. keep it like a secret n’est pas le plus racé des disques de built to spill. la bande à doug martsch avait commis deux ans auparavant un sublime from perfect now on. qu’importe, keep it like a secret n’en reste pas moins une merveille gorgée de petits morceaux aux belles lignes de guitare comme il ne s’en fait (presque) plus. de l’indie agité pas très loin du wowee zowee de pavement en moins foutraque et nihiliste.
crispée
avec un grossier fade out parfois (“carry the zero”). 5 années plus tard, l’ensemble a plutôt agréablement bien vieilli. “center of the universe” reste ce tube effervescent et laisse le même sourire béat. les échappées plus audacieuses à la “bad light” ou “time trap” sont toujours aussi entraînantes. un peu crispée suite aux assauts sonores des premiers titres, l’écoute revêt un tour plus détendu sur la suite de l’album : morceaux plus posés, construction travaillée, sonorités fondantes. quelques sursauts bien sentis achèvent d’éblouir jusqu’au climax, ce bouillant “broken chairs” qui convie sam cookes (quasi, elliott smith) dans un déluge sonore.
maladive
bien dommage que le titre de ce disque ait été pris au pied de la lettre. pourquoi keep it like a secret n’est pas plus prisé au même titre qu’un wowee zowee ? mystère. c’est en tout cas avec une maladive impatience que la suite des aventures de built to spill à paraître dans quelque mois (printemps 2005 ?) se fait attendre. ce disque se pose comme un parfait remède pour patienter.