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publié par Renaud de Foville le 12/12/23
Bruit Noir - Chapelle du Conservatoire, Rennes - 08/12/2023

Après le concert de Dalton au Liberté nous traversons Rennes pour rejoindre la Chapelle du Conservatoire. Nous passons des Transmusicales aux Bars en Trans. C’est le bordel à l’entrée de la petite Chapelle, car énormément de gens veulent rentrer dans ce concert plus que complet et fêter les dix ans du tourneur AFX. Nous rentrons dans la salle pendant que Ditter fini un set énergique qui nous met l’eau à la bouche et nous donne bien envie de découvrir ce jeune groupe. Changement de plateau. Pascal et Jean Michel s’installent. Pas de temps à perdre. Les concerts des Trans et des Bars en Trans sont trop souvent un peu courts, frustrants.

Nous avons manqué Bruit Noir lors de leur concert à Petit Bain. C’est une session de rattrapage en ce vendredi soir à Rennes qui nous laisse quand même un peu sur notre faim. Bruit Noir enchaine, sans temps mort, à peine le temps pour Pascal de dire quelques mots, à peine le temps pour le public d’assimiler, de comprendre ce que nous sommes en train d’entendre, en train de vivre. Le temps file, les morceaux s’enchainent au rythme de la batterie martiale de Jean Michel, sous le flot ou le flow des paroles implacables de Pascal. Connait on d’autres auteurs capable de nous asséner une vérité, la sienne, la notre parfois, aussi crue, aussi dure avec ce qu’il faut d’humour et d’autodérision pour nous permettre de trouver le minimum d’air nécessaire pour tenir debout. "Le visiteur" et "L’usine" sont les deux grands moments de cette soirée, et les quelques pains, inhabituels chez Pascal, ne changeront rien au fait que ces deux grands textes devraient être lus, entendus, clamés, criés chaque jour à l’assemblée nationale avant la moindre séance, avant le moindre débat !

Si la soirée est plus que dense, elle reste un peu frustrante, on sent, on sait que le groupe avait encore quelques morceaux à nous asséner (on aurait pu nous dire nous offrir, mais est ce le bon verbe ?). Hélas, c’est la règle des salles et encore plus des festivals. L’heure c’est l’heure et le concert se termine, un peu trop vite à notre goût. On repart dans la nuit rennaise, on file attraper un bus pour traverser la ville, des sons plein la tête, des mots qui continuent à nous frapper. Rien ne ressemble à Bruit Noir.

Un immense merci à Pascal, Jean Michel et Sylvain.

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